Les 10 derniers jours du mois de Ramadan représentaient pour le Prophète et ses Compagnons une occasion privilégiée de se consacrer entièrement à l’adoration de Dieu, de se repentir, de se rapprocher de Lui, et de l’implorer afin qu’Il concrétise leurs aspirations les plus chères. Cette adoration représente d’ailleurs une pratique prophétique hautement recommandée, sunna mouakkada, rapporte oumma.com.
Dans nos sociétés, où il n’est pas aisé d’opérer une retraite totale par rapport à son environnement, en s’isolant dans une des mosquées qui ouvre ses portes jour et nuit pendant cette période bénie, il est important de se demander comment ne pas passer à côté d’une telle adoration qui permettrait à l’être de se recentrer sur l’essentiel, en opérant une rupture avec le monde qui l’entoure. Cette rupture, même si elle ne s’opère pas en s’astreignant rigoureusement à une retraite dans un lieu déterminé, peut s’opérer intérieurement.
D’ailleurs, le sens profond de l’I’tikâf est de chercher à détacher son cœur et son esprit de toute autre préoccupation que Dieu et d’orienter continuellement tout son être vers la direction de la Qibla. L’intention et la volonté ferme de s’extirper d’un environnement physique, visuel, sonore, qui sans cesse assaille notre être intérieur et nos sens, est une manière de concrétiser les objectifs de la retraite, même si les circonstances nous empêchent d’être physiquement dans une mosquée. Rappelons qu’un des principes qui fonde la jurisprudence islamique consiste à s’efforcer de réaliser une chose, tant que faire se peut, même s’il est impossible de la concrétiser entièrement.