En Islam, les droits des femmes, et en particulier ceux des veuves, sont fortement protégés et encadrés par le Coran et la tradition prophétique. La veuve, ayant perdu son époux, se retrouve dans une situation de vulnérabilité que l’Islam a cherché à entourer de soutien et de protection. Ces droits incluent la possibilité de se remarier, des droits financiers, et la garantie d’une période de deuil respectée.
Le Coran accorde des droits financiers aux veuves, notamment en ce qui concerne l’héritage. Contrairement aux sociétés pré-islamiques où les femmes n’avaient que peu ou pas de droits, l’Islam leur garantit une part de l’héritage de leur défunt mari.
“Et à vous la moitié de ce que laissent vos épouses, si elles ne laissent pas d’enfant. Mais si elles ont un enfant, alors il vous revient le quart de ce qu’elles laissent, après exécution du testament qu’elles auraient fait ou paiement d’une dette.”
(Sourate An-Nisa, verset 12)
Ce verset montre que la veuve est protégée financièrement en recevant une part de l’héritage de son époux. De plus, ce droit est lié aux besoins de la famille, garantissant que la veuve ne soit pas laissée sans soutien matériel.
En Islam, la veuve a le droit de se remarier après la période de deuil (appelée “‘Idda”), une période de quatre mois et dix jours. Durant cette période, elle doit observer certaines règles de décence et de réflexion. Le Coran précise cette période : “Et ceux d’entre vous que la mort frappe et qui laissent des épouses doivent laisser un testament en faveur de leurs épouses, une donation d’un an sans les expulser de leurs demeures. Mais si elles les quittent d’elles-mêmes, alors vous ne serez pas responsables de ce qu’elles feront d’elles-mêmes comme convenable.”
(Sourate Al-Baqarah, verset 240)
Ce verset souligne le droit des veuves à demeurer dans leur maison pour une période d’un an si elles le souhaitent, et à recevoir un soutien financier durant cette période. Il leur est permis de quitter leur maison si elles le désirent, mais personne ne peut les contraindre à partir.
De plus, à l’issue de la période de deuil, les veuves sont libres de se remarier si elles le souhaitent. Le Coran, dans sa sagesse, protège également le droit des veuves à choisir un nouveau partenaire sans pression sociale :
“Et quant à celles de vos femmes qui sont décédées en laissant des veuves derrière elles, il n’y a pas de blâme sur vous pour ce qu’elles feront d’elles-mêmes de convenable une fois le terme prescrit atteint. Et Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.”
(Sourate Al-Baqarah, verset 234)
Cela montre que, contrairement aux coutumes de nombreuses sociétés préislamiques où les veuves étaient parfois contraintes de rester sans époux ou même maltraitées, l’Islam leur offre la possibilité de refaire leur vie, tout en observant la décence et le respect de leur situation.
L’Islam accorde également une grande importance à la dignité et au respect des veuves. Elles ne doivent pas être marginalisées ni traitées injustement. Le Prophète Mohammed (paix et bénédictions sur lui) a dit :
“Je suis le protecteur des veuves et des pauvres.”
(Sahih Al-Boukhari)
Cette affirmation souligne la responsabilité collective de la communauté musulmane envers les veuves. Il s’agit non seulement de leur accorder des droits juridiques, mais aussi de veiller à ce qu’elles soient respectées et soutenues moralement et socialement.
Le Coran et les enseignements du Prophète Mohammed établissent des droits clairs pour les veuves, garantissant leur protection financière, leur dignité, et leur droit de se remarier. L’Islam, loin de les laisser dans une situation de vulnérabilité, leur accorde des droits significatifs et les entoure de protection et de bienveillance. Les versets coraniques rappellent ainsi que toute forme d’injustice ou de négligence envers les veuves est contraire à l’éthique islamique, et que la communauté doit s’assurer de leur bien-être.
Ainsi, la veuve en Islam est non seulement protégée matériellement, mais elle bénéficie aussi d’un cadre légal et social qui lui garantit respect, autonomie, et dignité, même dans les moments les plus difficiles de sa vie.