Par Galal Aref
(Al-Akhbar)
Depuis de nombreux mois, on voit de plus en plus que la région arabe se dirige vers une phase de règlement calme et pacifique des nombreux conflits qui affligent les pays de la région. Plusieurs parties de la région réorganisent leurs cartes en vue de faire face à une nouvelle scène qui va tourner la page d’années de chaos et de destruction. Le monde arabe est celui qui a payé le plus grand prix.
Le conflit des grandes puissances a été déplacé vers l’Asie de l’Est. Et les puissances régionales non arabes de la région sont en crise en raison de leurs politiques expansionnistes et agressives, et leurs agents ne pourront pas continuer les guerres par procuration car les peuples de la région s’éveillent pour découvrir que les guerres confessionnelles trahissent aussi bien la religion que la patrie.
C’est dans ce contexte que des expériences amères ont appris à tout le monde que tout régime « couvert » par une puissance étrangère restera nu, qu’il n’y a pas d’alternative à l’autonomie pour protéger l’État national, et qu’il n’y a pas d’autre moyen que d’avoir une volonté arabe qui unit les forces, coordonne les efforts et mobilise toutes les capacités pour imposer la stabilité, la sécurité et le développement global comme alternative au bourbier de l’autodestruction, aux guerres par procuration, aux conflits confessionnelles, et à une alliance de corruption et de tyrannie pour entraver toutes les voies du progrès devant la nation arabe.
Les espoirs étaient – et sont toujours – sincères et réels, mais la scène arabe qui nous entoure aujourd’hui dit que la route n’est pas encore praticable, que les obstacles sont nombreux et que les ennemis – à l’intérieur comme à l’extérieur – n’abandonneront pas facilement.
Tout cela est compréhensible et naturel… mais ce qui n’est pas naturel, c’est qu’une position arabe unifiée et active reste absente – jusqu’à présent – sur une arène entourée de dangers, menacée par des conflits internes, et préoccupée par des guerres confessionnelles – oubliant d’affronter les dangers réels ou d’assimiler les leçons des crises du passé récent que nous continuerons à payer pendant de nombreuses années.