Emrhod Consulting a effectué un sondage pour mesurer la réaction des Tunisiens sur les dernières décisions du président Kaïes Saïed concernant la suspension du Parlement et la levée de l’immunité des députés. Le sondage a compris toutes les provinces tunisiennes. La majorité des Tunisiens 87% ont appuyé pleinement les décisions de leur président et les opposants n’ont pas dépassé 3%. Les fréristes ou les pro-frères ont commenté ce sondage en ces mots : ils préfèrent la dictature. Alors que d’autres parmi eux (parmi les frères) se sont abstenus de commenter les politiques d’Al-Nahda et ont appelé à un dialogue nationale et à la réconciliation si Al-Nahda revenait sur ses pas. Et d’ajouter que les Frères en Tunisie sont différents des Frères en Egypte. Peu importe, les figures, les noms ou encore les Mouvements : les Frères resteront les Frères partout. Ils sont tous dotés de la même mentalité despotique élitiste. Ils adoptent tous le même discours violent taxant autrui de mécréance. Al-Gannoushi a refusé les dernières décisions du président tunisien les qualifiant de « coup d’Etat », assurant que le rôle du président tunisien n’est que protocolaire et symbolique. Il a même dit que la situation actuelle qui fait un mélange entre le système parlementaire et le système présidentiel ne peut se poursuivre et il a appelé à mettre en place un système purement parlementaire.
Le sondage est allé plus loin : il a révélé le refus du peuple tunisien des politiques d’Al-Nahda sur les plans politique, social et économique. Les frères ont échoué à bâtir une confiance avec le peuple tunisien et à devenir un véritable acteur politique.
D’ailleurs, certains analystes politiques ont assuré que ce qui s’est passé en Tunisie montre bel et bien que la Confrérie des Frères Musulmans s’est effondré dans tous les pays arabes. Le peuple tunisien assiste à la chute d’Al-Ghannouchi. En même temps, ils voient bien que les partis religieux chavirent et que nul ne peut faire confiance à la démocratie en présence des courants religieux et de l’Islam politique.