
Les fruits de l’amour regroupent deux artistes Engy Abdel-Moneim et Emad Ezzat Guirguis : une peintre et un sculpteur. Avec Emad Ezzat, les formes prennent vie et parlent au public. Ayant achevé ses études à la Faculté des Beaux-arts à Zamalek en 2005, Ezzat se distingue parmi sa promotion. Petit à petit, il fait un parcours intéressant sur la scène artistique en devenant membre du syndicat des Plasticiens mais aussi d’un grand nombre d’associations artistiques et d’instances intéressées par l’art plastique, a-t-il déclaré au Progrès Egyptien. Et d’ajouter : « J’ai ensuite obtenu la bourse d’Ibdaa (Créativité) offerte par l’État pour deux ans consécutifs jusqu’en 2023 ». En effet, cette bourse permet à l’artiste de s’adonner uniquement à son art et à son talent. Mais, ce n’est pas tout. Il s’est vu également attribuer plusieurs prix dont celui de la 26ème édition du symposium d’Assouan, en 2004. S’ajoutent à cela un prix du nom du défunt sculpteur Gamal El-Séguini en 2005 et la médaille de distinction de l’Université de Hélouan.

S’étant donné cœur et âme à l’art, il possède des pièces artistiques dans des musées et des lieux publics qui portent sa griffe à l’intérieur et à l’extérieur de l’Egypte.
A ses débuts, il avait dit au Progrès Egyptien : « Depuis ma jeunesse, j’avais une passion pour l’art. C’est pourquoi, j’ai décidé de plonger dans ce domaine artistique hors pair. Je suis fier d’appartenir à la civilisation égyptienne étant donné que c’est l’une des plus anciennes qui s’est intéressée à l’art, notamment la sculpture. Et, étant descendant de ses titans, j’ai la chance de poursuivre leurs talents en mêlant la philosophie et l’histoire à l’art. Je continue toujours à découvrir ce qui est singulier et particulier dans notre héritage d’autant plus que l’Egypte par sa civilisation et ses trésors a pu inspirer tous les courants modernes d’art».




Concernant sa première exposition, Ezzat a noté : « Mes premières expositions se sont tenues à l’Opéra du Caire. Mon objectif était surtout de façonner mon style artistique. Les expositions individuelles se sont poursuivies. Puis, étant un véritable égyptien, j’ai été inspiré par les pierres surtout celles en calcaire. Qui de nous n’a pas été influencé par le Sphinx, ce chef-d’œuvre authentique laissé par nos ancêtres. En 2020, j’ai connu un nouveau tournant décisif. Il s’agit en
l’occurrence d’une exposition au sein du musée de Mahmoud Mokhtar. D’ailleurs, l’exposition « Remparts en pierre » était le vrai début qui a permis d’enregistrer ma vision philosophique et visuelle. Enfin, l’exposition « Les fruits de l’amour » est pour moi la cristallisation de tous mes sentiments et ma vision d’artiste ».
Et le sculpteur de renchérir : « J’ai cherché à travers cette exposition de mettre la lumière sur toutes les sculptures en pierre muette mais qui pourtant transmettent l’amour et l’incarnent sous diverses angles. C’est ma façon de créer une sorte de symphonie entre l’art ancien et moderne ».





Pour ce qui est de la réaction du public quant à l’exposition, il a dit : « Les fruits de l’amour » a réuni un public varié sous un même étendard ; celui de l’amour et c’est à mon avis le plus grand mérite de cette exposition. Je dois ajouter que l’exposition a également une valeur caritative puisque la galerie Nout nous a demandé de faire don d’une partie de nos bénéfices à l’hôpital 57357. L’idée c’est de rappeler que l’art plastique est au service de la société et qu’il œuvre pour aider les moins nantis dans la vie. L’art plastique est comme tant d’autres domaines au service de la patrie et de l’humanité en général. Cela est pour moi l’une des formes d’amour les plus pures et les plus nobles, c’est pourquoi je n’ai pas hésité un instant à y participer ».
Concernant la particularité de cette exposition, il a ajouté : « Cette exposition a commencé durant la tenue de la COP-27 et nous avons décidé d’être en harmonie avec cet événement grandiose. D’où, nous avons décidé d’utiliser uniquement des produits respectueux de la nature, et les pierres, notamment en calcaire, sont parmi ces éléments respectueux de l’environnement non polluants. Autre particularité, la femme est omniprésente dans « les fruits de l’amour », car Eve est le catalyseur et l’élément principal dans tout ce qui est lié à l’amour ».
En somme, Emad Ezzat a comme d’habitude excellé en parvenant à faire parler ses pierres par la manipulation de différents matériaux.