Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires qui ont été héritées d’une génération à l’autre. Evidemment, chaque génération a ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur.
Les histoires de grandmère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Ne touche pas tant que la maîtresse n’est pas là ! (7)
Il était une fois une jeune femme qui ressemblait à une perle rare tant sa beauté était singulière. Elle vivait seule dans une hutte dans la forêt après avoir perdu ses parents. Malgré sa beauté, elle vivait dans une extrême indigence et une misère sans nulle autre pareille. Un jour, elle se faufila dans le château d’un chevalier et sa vie se transforma comme dans les contes de fées. Après la pauvreté, elle se prépara pour un mariage extraordinaire. Mais, la lune de miel n’a pas duré longtemps, le chevalier décida de la chasser du palais. Après le départ de la jeune femme, le chevalier perd la tête. Et, il entend les objets dans la maison répéter une seule phrase « Ne touche pas tant que la maîtresse n’est pas là ». La retrouvant quelques mois plus tard, il lui a dit : « Qu’as-tu appris ? » Elle a répondu : « Travailler est un don qui nous affranchit de tout type de dépendance. Vivre au milieu de gens humbles et simples nous épargne la calomnie et la trahison ». Il a eu alors froid au dos. Il n’en croyait pas ses oreilles. Elle avait souffert comme lui. Est-ce qu’elle lui en voulait ? Ne pouvant pas vraiment trouver les mots appropriés alors il dit sans trop réfléchir : peut-être. Puis, se libérant des masques qu’il s’est imposé depuis longtemps, il a dit : « Est-ce que tu m’en veux ? » Elle lui a répondu en le regardant dans les yeux : Plus maintenant en tout cas. Plus jamais. Une réponse qui le réconforta, alors, il a eu le courage de lui rappeler sa flamme. – Oh, je t’aime encore et j’aimerai tant vivre auprès de toi. Valeurs de l’Islam La jeune femme le regarda encore dans les yeux : La femme est un sentiment noble que nul ne peut expliquer, ni comprendre, mais il n’est pas fait de trahisons, ni de mauvais tours. Le chevalier n’a pas compris ce qu’elle voulait dire : – Tu ne veux pas reprendre vie avec moi ? La jeune femme dit : – Quelle vie ? Ce que vous m’aviez donné, puis retiré comme un jeu ? J’ai une autre maintenant que je me suis construite de mes propres mains. Une vie que nul ne peut retirer d’après ses soupçons ou son choix. Le chevalier n’en croyait ni ses yeux, ni ses oreilles, elle n’avait pas le moindre doute. Il a essayé de reprendre la parole, mais elle était déjà partie, elle continuait à rassembler le bois. D’autres villageois se sont joints à elle. Ainsi, est-il rentré seul au palais, n’ayant que le silence et les objets qui le tracassaient encore par leurs cris continuent : « Ne touche pas, tant que la maîtresse n’est pas là ».
Fin