Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires héritées d’une génération à l’autre. Chaque génération y a évidemment ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Rien n’est absolu!
Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires qui ont été héritées d’une génération à l’autre. Evidemment, chaque génération a ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence. Un jour, Goha décide de faire un voyage avec son fils pour visiter la famille. Il doit traverser le pays, accompagné de son fils et de son âne. Il prépare sa monture, ficelle ses valises sur le dos d’âne et se prépare à l’aventure. Il décide de marcher avec son fils et son âne traîne derrière eux.
Après des heures de voyage, ils passent par un petit village. Dans ce village, les gens sont matérialistes. Pour eux, toute chose a un objectif et il faut bien l’utiliser. Un âne est donc fait pour être exploitable. En passant, les habitants regardent Goha et son fils. Ils sont choqués : comment ces deux personnes stupides n’exploitent pas leur âne ? Les gens commencent à attaquer Goha et le juge de « ridicules ». Persuadé, Goha se dit : « Ils ont raison ». Ils montent alors à dos d’âne. Son fils avance à côté de lui et de l’âne. Ils arrivent au deuxième village. Ce village adore les enfants, il les vénère : les droits des enfants y sont respectés et vénérés. Les habitants du village commencent à jeter des regards furieux à l’égard de Goha. On les attend dire alors : « C’est un vampire sans cœur, qui n’a aucune pitié pour son fils ». Intimidé, Goha descend du dos d’âne et se fait remplacer par son f ils pour compléter leur voyage. Réconforté, il arrive aux abords d’un nouveau village quand il décide de se diriger vers un restaurant afin de casser la croûte. Là-bas, tout le monde est mécontent.
Des murmures sont parfois audibles : « Un enfant ingrat, mal élevé. Il laisse son vieux père traîné ». Le fils de Goha est blême, il baisse la tête. Il a honte. Suis-je vraiment un enfant ingrat ? Rouge de honte, l’enfant cède sa place à son père. Goha découvre que dans son village, on accorde une grande place aux vieux. C’est une société patriarcale où l’homme, spécialement, le père de famille est le centre de l’univers. Pour éviter les critiques, Goha monte avec son fils sur le dos de l’âne. Espérant oublier les critiques au vitriol, ils pensent à leur dernier arrêt avant d’arriver à leur destination.
A l’entrée du village, ils voient d’innombrables animaux et ils lisent une petite pancarte : « Ici, l’animal est roi ». Dès que les habitants voient Goha et son f ils sur l’âne, ils s’exclament de colère : « C’est impitoyable, ils ne pensent pas à la souffrance de l’âne, cet animal docile ». L’enfant, confus, regarde son père : « Dis-mis papa, pourquoi personne n’est jamais satisfait de notre comportement ? » Goha répond en toute sagesse : « Tu ne pourras jamais convaincre les gens de la justesse de ton point de vue. Chacun juge l’autre en fonction de ses propres valeurs. Pourtant, dans ce monde, rien n’est absolu. Alors, apprends à faire ce qui te plaît parce que de toute façon, tu seras toujours critiqué ».