Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires héritées d’une génération à l’autre. Chaque génération y a évidemment ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Une tête de poisson et deux galettes de pain (5)
Il était une fois une jeune femme qui vivait avec sa mère. Toutes deux habitaient dans un hameau très pauvre et très humble. Elles trouvaient une grande difficulté à joindre les deux bouts et à trouver de la nourriture. La mère demandait le plus souvent aux voisins de les aider pour se nourrir. Malgré cela, elles continuaient de vivre dans des conditions assez misérables. Puis, un jour, la mère a décidé de sortir pour chercher du travail. Un travail modeste pour rapporter du pain : une galette ou deux galettes de quoi remplir un estomac affamé. Mais sa f ille à tout avalé d’un coup ne lui laissant rien. Craignant la réaction de sa mère, elle s’enfuit seule dans la nuit. Un soir, alors que la mère erre avec un seul but, celui de trouver sa fille : elle entend une voix qui lui paraît familière. Vieille dame, pourriez-vous monter ? La dame a décidé de monter pour recevoir un plat ou une aide comme d’habitude, quelque chose qui lui permet de subvenir à ses besoins alors qu’elle continue à chercher à trouver sa f ille. Ce soir, là, on lui proposa deux galettes de pain et un énorme poisson. La mère a eu des larmes qui coulaient sur les joues, elle s’est rappelée ce soirlà qui était la cause de sa misère et de son drame. Ce qui la surprend c’est que c’était le même type de pain et le genre de poisson. Seulement, la chaire était plus tendre, plus généreuse et le poisson parfait. Elle a été servie par une jeune femme gracieuse qui lui a dit que la maîtresse de la maison avait donné ses ordres pour l’héberger et pour la nourrir autant qu’elle voudra. La maîtresse avait donné des ordres à ses serviteurs de traiter la vieille dame comme étant chez elle. Elle devait être servie chaleureusement, et passionnément. Tels étaient les ordres. La vieille dame n’avait jamais connu autant de tendresse. Elle s’est sentie comme une vraie princesse ou une richissime. Elle s’est dite : quelle joie, mais une joie mélangée avec la disparition de son enfant. Ses larmes coulaient toujours et elle aspirait à revoir son enfant.
A suivre