Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grandmère. Des histoires qui ont été héritées d’une génération à l’autre. Evidemment, chaque génération a ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.

Ne touche pas tant que la maîtresse n’est pas là ! (2)

Malgré sa beauté, elle vivait dans une extrême indigence et une misère sans nulle autre pareille. Elle ne trouvait pas de quoi se nourrir. Evidemment, elle cueillait des fruits des jardins des grands palais qui bordaient la forêt. Mais ce n’était pas toujours facile. Un jour, elle s’infiltra dans le palais d’un chevalier et resta cachée dans une énorme vache en bois pour continuer à se nourrir. Elle ne sortait que la nuit pour prendre de l’air, faire sa toilette et se sentir vivante. Petit à petit, le chevalier commença à remarquer que la nourriture qui était dans sa chambre d’hôte disparaissait rapidement, très rapidement.

Car, la jeune femme, mangeait au début très timidement, de peur d’être découverte par quelqu’un dans le palais. Puis, se sentant rassurée, elle commença à agir avec aisance et une dose d’audace comme si elle était chez elle. Là, le prince a décidé de guetter la chambre d’hôte. Son palais était magique et avait d’innombrables portes d’entrée et de sortie. A peine a-t-il commencé à guetter les lieux qu’il a découvert la jeune femme.

Au lieu de se mettre en colère, il a été ébloui totalement par sa beauté naturelle. Il n’arrivait plus à voir devant lui tellement elle était rayonnante. Quant à ses gardes, ils ont tout de suite attaqué la jeune beauté telle une proie. Effrayée, elle pensait que sa vie prenait fin déjà, certainement en raison du vol. « Oh, je suis une voleuse », se dit-elle attristée par son sort. Mais, le chevalier qui n’en croyait pas ses yeux par sa beauté incroyable a décidé de lui faire une proposition de mariage.

Après tout, elle était très belle, très jeune alors qu’il ne l’était pas vraiment. Ni vieux, ni jeune, il voyait en elle une fleur qui mérite d’être aimée et préservée contre ce monde affreux et cruel. La jeune fille a tout de suite été séduite par le chevalier, non pas en raison de son argent. Mais, parce que toutes les fois, où elle l’épiait à travers les fentes qui se trouvaient dans la vache en bois, elle voyait en lui un bel homme au cœur vaillant. Le chevalier a alors annoncé leur union. Une énorme cérémonie était organisée à cette occasion.

Evidemment, les maîtres des Palais avoisinants allaient assister à la cérémonie qui devait durer deux jours avant le mariage, en plus de la soirée du mariage. Tout le monde feignait la joie, mais beaucoup pensaient que cette jeune fille ne méritait pas autant d’amour, ni de joie. Certains même voyaient en elle un être cupide qui cherche à réaliser uniquement ses propres intérêts et quitter sa vie pauvre et misérable à travers un mariage plus que parfait.

En effet, elle n’avait ni fortune, ni famille. Elle n’était pas non plus descendante d’une grande famille. Bref, elle est parvenue à bien frayer son chemin au milieu d’un monde qui ne réserve pas autant de chances à des princesses de sang. Tout le monde avait ses calculs que le couple n’avait pas. Aucune de ces idées ne leur avait frôlé l’esprit. Ils ne pensaient pas en tout cas au passé, mais plutôt à l’avenir. Dans les jours avant le mariage, ce qui préoccupait le futur couple c’était les détails de leur cérémonie de mariage, les banquets, les fleurs et la robe de mariée.

La jeune femme ne savait quoi choisir, elle n’avait pas autant d’expériences et n’était pas trop fana des objets de luxe, ni de l’opulence. Elle savait que la vie peut ne pas être généreuse et que ce qui compte c’est d’avoir le minimum de ses besoins. Quant au chevalier, il était heureux de trouver en elle une âme qui est prête à partager sa vie et non son vaste et somptueux palais. A suivre