Chacun de nous se rappelle les histoires de sa grand-mère. Des histoires qui ont été héritées d’une génération à l’autre. Evidemment, chaque génération a ajouté sa propre sauce et a permis aux autres d’en goûter une nouvelle saveur. Les histoires de grand-mère cherchent à rappeler aux adultes ces doux moments passés à l’ombre des persiennes à écouter les histoires de nos aïeuls à l’âge de l’innocence.
Il était une fois un village très calme aux pieds d’une immense montagne. Là, il y avait un conseil de sages qui avait la charge de régler les conflits et d’y rétablir la paix. Ce conseil veillait à instaurer l’harmonie et la justice, ce qui réjouissait réellement les habitants. Bien sûr, il y avait ceux qui cherchaient à créer des litiges et des tensions, mais la majorité optait pour une vie calme et sereine.
Un jeune qui élit domicile dans ce village à décider d’abuser de cette règle et a mis en place tout un stratagème pour irriter son voisin et par conséquent le traîner devant ledit Conseil pour obtenir une grande indemnisation. Finalement, son stratagème a fonctionné à merveille, le voisin se met en colère et lui donne une gifle comme prévu. Les deux hommes comparaissent devant le Conseil des sages. Et, le jeune homme fait tout pour que le Conseil et les villageois s’apitoient sur son sort. Ainsi, pense-t-il pouvoir obtenir davantage d’argent. Il avait tout arrangé pour que les témoins n’assistent à la partie qu’il souhaite.
Devant le Conseil, les deux hommes ont été tracassés par tout type de questions et évidemment, le jeune homme se sentait déjà triomphant, tellement ses réponses paraissaient logiques et très émouvantes. Aussi, les témoins étaient-ils de son côté et tout paraissait si parfait. Le Conseil a pris comme d’habitude une pause avant de reprendre l’interrogation et les investigations. C’était leur technique, il ne prenait jamais une décision rapide, ni trop lente. Justice doit être rapide, mais pas hâtive, était le slogan des Sages du village. Toutefois, le Conseil avait toujours l’habitude de trouver une difficulté à trancher une
affaire et à savoir qui était le véritable coupable. Là, tous les faits contribuaient à condamner le voisin qui allait probablement devoir céder à son autre voisin à cause de sa colère et d’une gifle.
Le chef du Conseil des Sages n’était pas facilement quelqu’un qu’on pouvait convaincre ou influencer. Il se dit : « Si tout est facile, c’est que le jugement est difficile. La vérité n’est jamais donnée sur un plat en or et s’il n’y a pas du pain sur la planche, qu’il y a ni pain, ni planche ».
A suivre