Par : Emad Eddine Hussein
Al-Shorouk
Il y a quelques semaines, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, était confronté à des conditions très difficiles qui avaient duré pendant des mois et qui menaçaient sa vie et son régime politique lorsque les forces de l’opposition étaient arrivées dans la capitale Addis-Abeba. Une fois les forces du Tigré ayant reculé, Abiy Ahmed s’est rappelé une chose qui peut faire de lui un héros aux yeux d’une partie de son peuple : le dossier du Barrage de la Renaissance, indique Emad Eddine Hussein dans un article publié par le quotidien Al-Shorouk. L’on a été surpris par Abiy Ahmed alléguant que le Barrage était profitable à l’Egypte et au Soudan, tout en appelant les deux pays à « changer leurs discours » pour qu’ils soient axés sur la construction du Barrage, la coopération et le développement des peuples des trois pays. Abiy Ahmed avait twitté : « Le Barrage de la Renaissance, un site de coopération. L’Ethiopie cherche à obtenir l’énergie comme outil de développement. Le Soudan profitera du Barrage car il réduira la crue. Il sera profitable à l’Egypte en réduisant la vaporisation de l’Eau ». Abiy Ahmed a le droit de chercher le développement de son pays, mais le différend fondamental est comment réaliser un développement en Ethiopie sans porter atteinte à l’Egypte et au Soudan. Voici le problème négligé par Abiy Ahmed et par le reste des dirigeants éthiopiens. (…) Abiy Ahmed utilisera le Barrage de la Renaissance comme outil pour resserrer les rangs de son peuple et créer des illusions de victoires face à ses adversaires (…)