Responsable du dossier : Soha Gaafar
Rédigé par : Névine Ahmed, Alia Abou El-Ezz, Marwa Mourad, Hanaa Khachaba et Nermine Khattab
L’architecture est l’art de construire, fondé sur la créativité et la réflexion, pour créer l’espace propice à la pratique des activités et fonctions de la vie quotidienne. Expression la plus complète de la culture humaine et du comportement collectif, elle est un exemple d’intégration des arts et de l’artisanat. Elle est un modèle d’application de la raison à la gestion du climat et à la science de la construction. L’architecture est un acte délibéré et intentionnel de coordination, d’équilibre et de gestion entre tous ces éléments et les exigences de la santé physique et psychologique humaine, afin de vivre au mieux, en fonction des capacités disponibles et des conditions de l’époque. Le terme « architecture » ne désigne pas seulement un bâtiment, mais englobe le développement humain intégré, avec de nombreux bâtiments.
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La Maison Ali Labib, Maison de l’Architecture Égyptienne
Chaque nation possède son architecture propre, et chaque région ou province possède sa propre architecture qui la distingue. Les styles architecturaux se perpétuent à travers les âges, conférant au lieu une référence culturelle et un caractère distinctif.
De là est née l’idée de cette maison: la Maison de l’Architecture Égyptienne.
C’est un sanctuaire en soi. Elle illustre la forme et les caractéristiques d’un style d’habitation de l’époque ottomane (turque), qui s’inscrivait dans les traditions de l’architecture mamelouke.
Cette maison est un musée d’architecture, ou musée d’histoire humaine égyptienne, inscrit dans le bâtiment. Elle documente l’histoire et les modèles de l’architecture égyptienne, des origines au XXIe siècle, en tant que produit socioculturel intégrant les arts et tenant compte des conditions du site, du climat, des matériaux de construction, de l’expertise acquise en construction et des progrès scientifiques. Elle met également en lumière plusieurs pionniers de l’architecture, issus de courants de pensée distincts.
Un centre de créativité architecturale
Outre une bibliothèque de recherche papier et numérique, elle est l’un des centres affiliés au Fonds de développement culturel. Elle est ainsi un pôle d’activités culturelles architecturales, telles que des séminaires, des ateliers, des expositions d’architecture et d’art, et bien plus encore.
En résumé, la Maison de l’Architecture Égyptienne a pour objectif de diffuser la culture architecturale, de communiquer avec la communauté et de sensibiliser à l’architecture, au design, à l’urbanisme, à l’environnement bâti et aux arts et métiers qui y sont associés. Cet objectif est atteint grâce à des expositions muséales de notre patrimoine architectural et constructif, mettant en lumière des architectes pionniers, et à diverses activités interactives, telles que des expositions, des séminaires, des ateliers et diverses célébrations. Elle contribue également à la recherche architecturale spécialisée grâce à la Bibliothèque de Recherche, un centre de recherche et d’archives composé de deux sections : la Bibliothèque de Lecture, avec son contenu diversifié d’ouvrages et de références, et la Bibliothèque Numérique, avec son contenu d’ouvrages, de recherches, de thèses, de périodiques, de documents d’archives, de collections rares et de conférences spécialisées enregistrées. La Maison de l’Architecture Égyptienne communique avec de nombreux centres et institutions spécialisés et participe avec eux à de nombreuses activités et événements au service de la culture architecturale, de la sensibilisation à l’environnement bâti et de la promotion de l’éducation artistique auprès de tous les segments de la société, en particulier les enfants et les jeunes. Cela s’ajoute à la fourniture de services spécialisés aux étudiants, aux chercheurs et aux spécialistes intéressés par l’architecture, l’urbanisme, les antiquités et les arts.
L’histoire d’Ali Effendi Labib et de la maison
La maison est située à Darb al-Labbana, sur la place de la Citadelle du Caire. Elle s’inscrit dans un cadre historique, urbain et architectural unique, coincée entre la place de la Citadelle de Saladin, couronnée par la mosquée de Mohammed Ali, et près de Bab al-Azab, l’une de ses portes, ainsi qu’entre l’école du Sultan Hassan, la mosquée al-Rifai, la mosquée al-Mahmoudiya et la mosquée Qanibay al-Rummah. Fondée par les frères Omar et Ibrahim al-Malatili comme résidence familiale au XVIIIe siècle, elle est progressivement devenue célèbre grâce à la maison d’Ali Effendi Labib (nom de son propriétaire). De style ottoman (turc), influencé par l’architecture mamelouke traditionnelle, la maison est considérée comme l’une des maisons « islamiques » les plus prestigieuses du Caire. Elle est située dans l’un des quartiers les plus riches du Caire historique. Parallèlement à cette maison, Darb al-Labbana devint célèbre sous le nom de « Maison des Artistes » à la fin des années 1930, dans le quartier de Montmartre, à la Citadelle, à l’instar de Montmartre à Paris. Elle attira de nombreux artistes étrangers, orientalistes et égyptiens qui y résidèrent ou y installèrent leurs ateliers.
En face de la Maison des Artistes se trouvait la Maison « Hindia », qui abritait les ateliers de l’artiste Mamdouh Ammar et des architectes Mohamed Mahib, Nabil Ghali, Ahmed Rabie et d’autres.
Après la mort de l’architecte de renommée mondiale Hassan Fathy en 1989, la maison fut laissée à l’abandon jusqu’à sa rénovation au début des années 2000. L’architecte Essam Safi El-Din présenta l’idée du projet de Maison des Architectes au ministre de la Culture Farouk Hosni, qui promulgua la décision n° 19 de 2010 transformant le monument n° 497 en Maison des Architectes égyptiens. En janvier 2010, l’architecte Mohamed Abu Saada, directeur du Fonds de développement culturel, prit l’initiative de mettre en œuvre le projet.
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Zeinab Khatoun : Le joyau discret du vieux Caire
Nichée au cœur du quartier d’Al-Azhar, juste derrière la mosquée, et à quelques pas de la rue Al-Moez, la Maison historique de Zeinab Khatoun se dresse comme un témoin silencieux mais éloquent de la splendeur architecturale et de la vie domestique dans l’Egypte ottomane.
Entre mémoire, mystère et majesté, la Maison a été construite au XVe siècle et restaurée il y a une dizaine d’années.
Cette demeure incarne l’élégance et la finesse de l’architecture islamique traditionnelle. Boiseries finement sculptées, moucharabiehs ouvragés, patios intérieurs ombragés par des orangers, escaliers secrets, tous ses visiteurs ont toujours une même impression : la Maison semble encore murmurante d’histoires.
Mais ce ne sont pas uniquement ses arcs ogivaux ou ses plafonds peints qui lui confèrent son aura. C’est surtout l’identité de sa propriétaire, Zeinab Khatoun. Une femme noble et mécène qui inscrit ce lieu dans la mémoire collective cairote. Descendante d’une prestigieuse famille mamelouke, Zeinab Khatoun aurait transformé sa maison en refuge pour les résistants contre les campagnes napoléoniennes au Caire à la fin du XVIIIe siècle. Un symbole silencieux de courage et d’hospitalité.
Aujourd’hui, la Maison ne se contente plus d’être un musée figé, mais encore, elle est devenue un espace culturel vivant, accueillant concerts soufis, expositions artistiques et soirées littéraires. Le contraste entre la pierre ancienne et les voix contemporaines qui résonnent dans ses salles, témoigne de la volonté du Caire de faire dialoguer héritage et création.
Visiter la maison de Zeinab Khatoun, c’est plonger dans l’intimité de la capitale que le temps n’a pas effacée. C’est aussi rendre hommage à une femme visionnaire. A l’heure où le patrimoine devient un enjeu identitaire, ce lieu discret rappelle que chaque cour intérieure peut être le théâtre d’une grande histoire.
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Beit Al-Suhaymi : Joyau de l’architecture islamique au Caire
Parmi les plus prestigieuses demeures du patrimoine islamique ancien, Beit Al-Suhaymi demeure un témoignage vivant de la splendeur de l’architecture égyptienne à l’époque ottomane. De nombreux historiens la décrivent comme un véritable joyau architectural, et malgré près de 370 ans d’histoire, elle conserve encore aujourd’hui ce statut emblématique.
Située au cœur du Caire historique, dans le quartier d’Al-Darb Al-Asfar, au sein du district d’Al-Gamaleya, à l’intersection de la célèbre rue Al-Muizz Li-Din Allah Al-Fatimi, cette demeure patrimoniale s’étend sur une superficie d’environ deux mille mètres carrés. Elle se compose de deux maisons réunies en une seule entité.
La première partie, orientée vers le sud, fut érigée en 1648 par le cheikh de Bandar Al-Tujjar, Abdel-Wahhab Al-Tablawi. Plus tard, en 1797, le cheikh Ismail ibn Ismail Shalabi fit construire la seconde maison attenante, avant de fusionner les deux bâtiments pour n’en faire qu’un seul ensemble harmonieux.
La demeure doit son nom à l’un de ses occupants notables : le cheikh Muhammad Amin Al-Suhaymi, originaire de La Mecque et cheikh de la Maison turque d’Al-Azhar Al-Sharif. Installé dans cette maison, il y passait les nuits du mois de Ramadan et y tenait des conseils religieux et civils. Il en fit également un lieu d’hospitalité, accueillant les passants et les nécessiteux. À sa mort en 1928, l’État égyptien entra en contact avec sa famille, et la demeure fut classée parmi les monuments islamiques historiques dès 1931.
Malgré son importance patrimoniale, Beit Al-Suhaymi resta négligée pendant de longues décennies. Ce n’est qu’en 1994 qu’une vaste campagne de restauration fut entreprise par l’État pour lui redonner son éclat d’antan. Après plusieurs années de travaux, la maison fut officiellement rouverte au public en 2000 en tant que musée archéologique et centre culturel.
Aujourd’hui, elle accueille régulièrement des événements artistiques et culturels organisés par le ministère de la Culture, notamment pendant le mois de Ramadan : spectacles de marionnettes, théâtre d’ombres, danses de tanoura… Le lieu est ainsi devenu un espace vivant qui reflète l’identité culturelle et artistique égyptienne.
L’architecture de Beit Al-Suhaymi est fortement marquée par la planification ottomane traditionnelle. Le bâtiment se compose de deux niveaux : le rez-de-chaussée, appelé Salamlik, était réservé à la réception des invités masculins ; le premier étage, nommé Haramlik, était destiné aux femmes de la maison. Cet espace, strictement interdit aux étrangers, n’était accessible qu’au propriétaire.
La maison comprend également deux cours intérieures. La première, située à l’avant, fait office de jardin. En son centre se trouve un takhtabush, banc en bois finement décoré de bois tourné. Le dossier du banc abritait autrefois un bassin d’eau, un petit canal d’irrigation et un moulin à farine actionné par des animaux, témoignant d’un aménagement domestique fonctionnel.
L’entrée de la maison est encadrée par deux oliviers et un jujubier. Une fois la porte franchie, le visiteur découvre une grande salle au rez-de-chaussée, au sud, divisée en deux iwans. Un iwan est une pièce voûtée, fermée sur trois côtés et ouverte sur le quatrième, souvent bordée de colonnes.
Les murs des deux iwans sont décorés d’une longue bande sculptée sur laquelle figurent des vers du poème Nahj al-Burdah, chef-d’œuvre du poète égyptien Ahmed Shawqi à la gloire du Prophète.
À l’étage, les salles sont similaires à celles du rez-de-chaussée, mais elles se distinguent par la présence de nombreuses fenêtres ornées de moucharabiehs en bois. Certaines donnent sur la cour intérieure, d’autres sur la rue. Ces éléments architecturaux permettaient aux femmes d’observer sans être vues, offrant ainsi une intimité préservée tout en assurant une ventilation naturelle.
Les moucharabiehs servaient également à rafraîchir les pots en argile contenant de l’eau. Les ouvrages du patrimoine confirment que le mot moucharabieh dérive du verbe arabe signifiant « boire », soulignant leur fonction originelle.
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Bayt Al-Sinnari, un joyau architectural au cœur de la vieille ville
Bayt al-Sinnari est l’un des rares palais encore debout datant de la fin du XVIIIe siècle au Caire. Construit en 1794 (1209 H) par Ibrahim Katkhuda al-Sinnari, un notable d’origine soudanaise venu de Dongola, il illustre le faste des demeures de l’élite mamelouke. Arrivé pauvre en Égypte, Ibrahim gravit les échelons sociaux jusqu’à devenir une figure influente, avant d’être assassiné à Alexandrie en 1796 sur ordre de Hussein Pacha, commandant ottoman.
Nouveau destin sous l’occupation française
Située dans une ruelle étroite du quartier de Sayyida Zaynab, aujourd’hui connue sous le nom de Haret Menj, la maison fut réquisitionnée par les troupes de Bonaparte en 1798. Elle devient alors le siège du prestigieux Institut d’Égypte, fondé pour explorer les richesses du pays et servir les intérêts stratégiques de la France. Ce haut lieu du savoir a vu naître la fameuse encyclopédie Description de l’Égypte, rédigée par 200 savants dans ses murs.
Trésor architectural au style mamelouk raffiné
La maison incarne l’essence même de l’architecture islamique tardive : une élégante façade percée de moucharabiehs en bois, une cour intérieure ornée d’une fontaine centrale, un salon des femmes (qa‘a) prolongé par un maq‘ad (salle de réception ouverte), et plusieurs malqaf (conduits de ventilation naturelle) assurant la fraîcheur des lieux. L’usage harmonieux du bois et de la pierre, sans soutien métallique, en fait un modèle unique de la construction domestique du Caire ottoman.
Sauvetage patrimonial après le séisme de 1992
Sévèrement endommagé par le tremblement de terre de 1992, le Bayt al-Sinnari est restauré dès 1996 grâce à une coopération entre le Conseil suprême des antiquités et une mission française. L’opération minutieuse inclut la baisse des eaux souterraines, la restauration des éléments décoratifs et le dégagement de l’entrée principale. Le projet mêle artisans égyptiens et experts français dans un respect fidèle de l’authenticité.
Nouveau souffle sous l’égide de la Bibliothèque d’Alexandrie
Remis au ministère de la Culture, puis à la Bibliothèque d’Alexandrie, Bayt al-Sinnari renaît aujourd’hui comme un centre culturel vivant. Il accueille des expositions, concerts, cercles littéraires, ateliers de calligraphie, cours de langues anciennes, et débats scientifiques sur l’avenir de la connaissance. En écho à son passé éclairé, il redevient un carrefour d’idées, au service de la jeunesse et du patrimoine égyptien.
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Bayt Set Wassila, une maison style ottoman chargée d’histoires
Construite par Abdelhaq Mohamed Al-Kenani et son frère Lotfi à l’époque ottomane, en l’an 1074 de l’Hégire / 1664 de notre ère, la maison porte le nom de la plus célèbre de ses résidentes, Dame Wassila Khatoun, fille de Abdallah Al-Bayda, affranchie de Dame Set Adila Hanem, fille de l’émir Ibrahim Bek Al-Kebir Mohamed.
Bayt Al-Set Wassila (La maison de Dame Wassila) se situe dans le quartier de Haret Al-Inaba, rue Cheikh Mohamed Abdo, derrière la mosquée Al-Azhar, dans le centre du Caire. La maison s’érige au milieu d’une cour centrale à ciel ouvert, autour de laquelle s’ouvrent, au rez-de-chaussée, les pièces de service, les entrepôts et les installations domestiques. L’étage supérieur comprend le salon d’été, ainsi qu’un ensemble de chambres à coucher, de salons de réception (le harem) et d’autres commodités, apprend-on de https://islamic.cultnat.org/.
Nichée dans le quartier historique d’Al-Azhar, à quelques pas de la célèbre mosquée éponyme, la maison d’Al-Set Wassila incarne le raffinement de l’architecture résidentielle ottomane. Transformée aujourd’hui en centre culturel dédié à la poésie arabe, elle allie mémoire, beauté et expression littéraire.
Restaurée entre 2003 et 2005, la maison présente les caractéristiques de l’architecture islamique ottomane : cour intérieure, moucharabieh, coupoles vitrées, jeux d’ombres et de lumière. Un ancien hammam avec sa coupole lumineuse et des décors muraux géométriques qui témoignent de la finesse de l’art résidentiel de l’époque.
Depuis 2010, la Maison d’Al-Set Wassila accueille lectures, rencontres littéraires et événements poétiques. Sous l’égide du ministère de la Culture, elle est devenue un haut lieu de la poésie arabe contemporaine, alliant passé et modernité dans un écrin patrimonial exceptionnel.
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La Maison Harawi, un monument archéologique hors du commun
La Maison Harawi, cette demeure est considérée comme l’un des plus beaux modèles de maisons islamiques représentant l’ère ottomane. Elle est située à proximité de la mosquée d’al-Azhar, au cœur de l’un des quartiers du Caire où l’architecture est particulièrement florissante et variée.
Construite en 1731 par Ahmed Ben Youssef El -Serafi, elle a fait l’objet de divers aménagements et modernisations au cours du temps, puis a été restaurée entre 1986 et 1993 grâce à un projet franco-égyptien.
Construite en 1731 par Ahmed Ben Youssef El -Serafi, elle a fait l’objet de divers aménagements et modernisations au cours du temps, puis a été restaurée entre 1986 et 1993 grâce à un projet franco-égyptien piloté par l’architecte Bernard Maury, élaboré par le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), le ministère des Affaires étrangères français, le Service des Antiquités égyptien, la Mission pour l’étude scientifique des maisons et des palais du Caire et la Mission pour la sauvegarde du Caire islamique.
La Maison porte le nom de son dernier propriétaire, Abd El-Rahman Bak el-Harawi, un riche médecin, professeur en faculté de Médecine de Qasr El-Ayni, qui abandonna les lieux en 1920.
La maison possède deux façades : la principale, côté sud-ouest, et la seconde, côté nord-est. Les deux autres façades sont adjacentes à la maison de Mme Wassila et à des bâtiments modernes. L’entrée principale se trouve sur la façade sud-ouest, tandis que la maison possède une autre entrée sur la façade nord-est. La maison comprend deux étages.
Le premier étage comprend le couloir et ses annexes, qui comprennent le moulin, l’écurie, la moissonneuse, l’escalier de la maison de la mer, la cour de la maison, la salle d’été, le salamlik, l’escalier du harem et ses annexes, et la salle du sous-sol. Le deuxième étage comprend le mandara, un escalier menant à la salle principale, et un couloir. Un bâtiment en saillie permet d’accéder aux étages supérieurs. Il abrite une antichambre au plafond en bois ouvrant sur l’extérieur par une porte ouverte.
Une décision ministérielle a été émise pour la transformer en centre de création artistique affilié au Fonds en 1996.Dès lors, la maison est devenue un monument archéologique et artistique à la fois, et plusieurs célébrations culturelles et artistiques y ont été lancées.