Dans toutes les villes d’Egypte se trouvent des marchands d’épices appelés “ Attarine ”. C’est un ancien métier vieux comme l’Egypte. Ces marchands sont nombreux dans le pays. Devant les échoppes des marchands d’épices sont rangés des sacs remplis des produits qui servent pour la cuisine, dans les préparations pharmaceutiques et la parfumerie.
La gamme de ces épices est très variée. Les plus populaires sont le poivre (filfil), le cumin (kammoun), le piment (chatta) et la coriandre (qousbara).
Mais il existe encore de nombreux autres produits qui entrent dans le domaine des épices. En voici quelques-uns avec leurs noms en arabe. La filipendule (qandoul) qui est aussi l’asphodèle (dâr chichaân). Le cassis ou acacia farnesiana (fatnah).
La cannelle de Chine (salikhah). La simple cannelle ou cinnamome (quirfah). Le cardamome (hamâmâ). La figue d’éléphant (tîn el-figl). Le calamus odorant (qasab el-dharîrah). Le costus (qosit). Le santal blanc (santal abiad). La girofle (qurunfil). Le gingembre sauvage (zarounbâd). Le camphre (kafour). La noix de muscade (gouzât). La lavande (khouzami). Le macis (basabâsah ou dârkîsah). Le storax blanc (mî’ah). La cannelle giroflée ou crocus (za’farân).
La galanga (khilâg ou khilangân). Le succus lycii (khoulân). Le baume (balsam). Il y aurait encore beaucoup d’autres noms à citer dans cette brève nomenclature qui entrent dans le domaine des épices, comme le bambou persan, les grains de sinopis, le goudron végétal, l’arbre de Marie (cyclamen), etc…
La liturgie copte utilise de nombreux produits pour la confection du saint chrême (le myron) et des huiles
saintes, ainsi que pour l’ensevelissement du Christ au soir du Vendredi Saint. Ces produits sont alors mélangés avec de l’encens et des pétales de roses.
Une ruelle d’El-Attarine (les marchands d’épices) se trouve dans le Caire fatimide à droite de la rue Djauhar El-Kaed un peu avant d’arriver à la rue Moëz Lidine Illah.
Elle est très étroite et pratiquement toute recouverte, le début et la fin de cette ruelle passant sous des maisons.