Par: Walaa El-Assrah
Au cœur de la tempête des examens, alors que les manuels s’empilent et que le stress monte, une figure discrète mais essentielle se dresse : la mère. Bien plus qu’une simple intendante du foyer, elle se révèle être un véritable pilier émotionnel, une stratège logistique hors pair et une source inépuisable d’encouragement pour ses enfants affrontant le marathon des épreuves.
Dans l’effervescence des révisions tardives et des nuits écourtées, le rôle maternel transcende les tâches ménagères habituelles. Elle devient l’oreille attentive aux angoisses, le rempart contre le découragement et parfois même, l’arbitre bienveillant des querelles fraternelles exacerbées par la pression. “Il y a des moments où je me sens comme une éponge, absorbant tout le stress de ma fille”, confie Amina, mère d’une lycéenne en terminale. “Mais c’est mon rôle de la soutenir, de lui rappeler qu’elle est capable et que ces examens ne définissent pas sa valeur.”
L’aménagement d’un sanctuaire d’étude est une autre corde à l’arc maternel. Transformer le chaos ambiant en un havre de concentration relève parfois du tour de force. Un bureau dégagé, une lumière adéquate, le silence précieux – autant de détails orchestrés avec soin pour optimiser les capacités cognitives de l’étudiant. “J’essaie de créer une bulle pour mon fils”, explique Fatma, mère de deux collégiens. “Pendant ses heures de révision, la télévision est éteinte, les conversations sont feutrées. C’est mon petit sacrifice pour sa réussite.”
Mais l’implication maternelle ne s’arrête pas aux considérations matérielles. Elle se manifeste également dans la gestion quotidienne, souvent invisible mais ô combien cruciale. Les repas équilibrés préparés avec amour pour nourrir le corps et l’esprit, les rappels subtils pour des pauses nécessaires, l’organisation des trajets vers les centres d’examen – autant de petites attentions qui allègent le fardeau de l’enfant.
Pourtant, le rôle de la mère moderne ne se limite plus à un soutien passif. Elle encourage l’autonomie, guide sans infantiliser et motive sans exercer une pression excessive. “Je suis là pour l’aider à s’organiser, à planifier son travail, mais je ne fais pas ses fiches de révision à sa place”, affirme Nadia, mère d’un étudiant en licence. “Mon objectif est qu’il devienne responsable de son propre succès.”
Cependant, cette période intense peut aussi être une source d’inquiétude pour les mères. Déceler les signaux de stress excessif chez leur enfant est une vigilance constante. Les sautes d’humeur, les troubles du sommeil ou le manque d’appétit sont autant de clignotants qui alertent sur la nécessité d’un soutien émotionnel renforcé. “Quand je vois ma fille anxieuse, j’essaie de la rassurer, de lui rappeler l’importance de prendre des pauses, de faire des activités qu’elle aime”, témoigne Leïla. “Il faut leur rappeler que la vie continue après les examens, quels que soient les résultats.”
Finalement, le rôle des mères pendant les examens est une symphonie délicate d’amour, de patience et de force tranquille. Elles sont les piliers invisibles qui soutiennent la structure fragile du succès scolaire de leurs enfants. Leur présence rassurante, leur encouragement indéfectible et leur organisation méticuleuse sont des facteurs clés qui permettent aux jeunes esprits de traverser cette période exigeante avec plus de sérénité et, souvent, avec la clé de la réussite en poche. Car derrière chaque étudiant confiant et performant, se cache souvent l’ombre bienveillante et déterminée d’une mère.