Le musée… C’est une destination lorsque l’envie d’aller au-delà du temps vous prend. C’est le lieu par excellence pour découvrir un épisode de l’Histoire que vous n’avez jamais vécu. Le musée ressemble à une machine à explorer le temps, où un voyageur du temps explore un entourage inconnu. Déambulant de salle en salle devant les vitrines, le visiteur contemple silencieusement les objets exposés. Toute une histoire qui se cache derrière chaque pièce.
En effet, l’État est conscient de l’importance des musées et de leur rôle constructif et primordial dans la société. Le gouvernement s’intéresse beaucoup à rénover les musées les plus remarquables et plus historiques dans les différents gouvernorats afin de préserver ce précieux patrimoine. Au cours de ces dernières années, le ministère du Tourisme et des Antiquités a rénové une série de musées, dont la majorité fut inaugurée. L’équipe du Progrès Égyptien présente à ses lecteurs quelques-uns de ces musées. Suivez …
Responsable du dossier :
Dalia Hamam
Rédigé par :
Walaa El-Assrah – Ingi Amr
Dr Nesrine Choucri – Ghada Choucri
Rénovation du Musée Egyptien de Tahrir
Le Musée égyptien fut conçu en 1896 d’après les plans de l’architecte français Marcel Dourgnon dans un style néo-classique. Les galeries internes sont spacieuses et les murs sont élevés. La lumière du jour pénètre l’édifice à travers des panneaux en verre placés au plafond et à travers les fenêtres du rez-de-chaussée. Heureusement, les plans de ce bâtiment en T ont pris en considération la possibilité d’effectuer des agrandissements ultérieurs.
Le projet de rénovation du Musée Egyptien a été lancé dans le cadre d’une collaboration entre le ministère des Antiquités et de l’Union européenne. Il s’agit d’une mise en commun des savoir-faire européens en matière de muséographie, d’égyptologie, d’archéologie, d’archéométrie et de gestion du patrimoine culturel.
Le Musée Egyptien sera assisté dans l’aménagement d’importants espaces d’exposition et l’élaboration d’un schéma directeur détaillant sa vision stratégique pour l’avenir par un consortium d’institutions européennes : le musée égyptologique de Turin, le musée du Louvre, le British Museum, le musée égyptien de Berlin, le musée national des antiquités de Leyde, l’Office fédéral allemand du génie civil et de l’aménagement du territoire (BBR), l’Institut français d’archéologie orientale (IFAO) et l’Institut central italien pour l’archéologie (ICA).
Les efforts seront axés sur la rénovation des galeries de l’entrée au rez-de-chaussée, la rédaction du schéma directeur du musée et le renouvellement de la présentation des trésors des tombes royales de Tanis. Cette profonde modernisation du musée permettra d’améliorer l’expérience visiteur, d’attirer davantage de visiteurs nationaux et internationaux et d’accroître l’empreinte économique du musée.
Le musée de Hurghada
Situé dans un des plus splendides sites touristiques en Égypte au sud de Hurghada, ce musée se localise près de la promenade touristique et de l’aéroport international de Hurghada. Le musée et ses parties annexes ont été construits sur dix mille mètres carrés de terrain, mais le bâtiment faisant office du musée a été construit sur trois mille mètres carrés.
Le musée de Hurghada est le premier musée résultant d’un projet conjoint entre le ministère du Tourisme et des Antiquités, le gouvernorat de la Mer Rouge et le secteur privé, selon le site Internet Egypt Independent.
Le musée met en exergue la beauté de la civilisation égyptienne au long des différentes périodes de l’Histoire égyptienne. Il présente ce thème aux visiteurs de manière appropriée par le biais d’un scénario muséal attrayant. Les thèmes du musée sont aussi divers que les aspects de la beauté dans l’histoire égyptienne. Les artistes égyptiens ont fait ressortir la beauté mise en valeur dans leur environnement et leur culture conformément à leur vision artistique. Les thèmes comprennent une présentation des outils utilisés dans la vie quotidienne, tels que les outils de chasse et les ustensiles de cuisine et autres.
Le chef-d’œuvre du musée, le buste Merit Amun, est le point culminant de ce voyage, suivi de la maison, de ses meubles, de ses récipients et de ses poteries. Ensuite, des expositions sur la chasse et la pêche montrent des ensembles de bijoux de plusieurs époques égyptiennes. Ensuite, des décors et des histoires de sports gréco-romains sont exposés. La prochaine collection présente l’art funéraire, mettant en scène le voyage de l’âme.
La perle de la civilisation
Le Musée national de la civilisation égyptienne (NMEC) à Fustat a ouvert partiellement en février 2017. Il est le premier musée unique en Égypte et dans le monde arabe, offrant une image intégrée de la civilisation égyptienne de la préhistoire aux temps modernes, en mettant l’accent sur les concepts de continuité, de stabilité et de stabilité dans la civilisation égyptienne à travers son patrimoine culturel physique et immatériel. Le musée présente des collections archéologiques uniques : la plus importante est sans doute les momies royales et leur nouvelle présentation interactive utilisant les dernières technologies, pour nous révéler les innombrables secrets des momies royales et pour faire la lumière sur les croyances et les rituels de momification de l’ancien Égyptien.
L’idée de créer le musée remonte à 1982, lorsque l’UNESCO a annoncé une campagne internationale pour créer le Musée national de la civilisation et le Musée de Nubie à Assouan, et en 1999, le site actuel du Musée de la civilisation, a été sélectionné à Fustat, et des fouilles archéologiques ont été effectuées sur le site du musée de 2000 à 2005.
Le musée présente les réalisations de l’homme égyptien dans divers domaines de la vie depuis l’aube de l’histoire jusqu’à nos jours, et contient des modèles, des photographies, des manuscrits, des peintures à l’huile, des artefacts et des reliques de la période de la pierre et l’époque des Pharaons, de la littérature gréco-romaine, copte, arabe, soudanaise et des temps modernes. Ce qui représente les points les plus importants d’introduction à la civilisation égyptienne et à la société égyptienne.
Le musée présente des conceptions sans précédent en Égypte dans le domaine de l’architecture et de la technologie moderne. Conçus par l’ingénieur Dr. Ghazali Kassiba, dont le projet de conception de musée a remporté un concours mondial en 1984, les espaces d’exposition ont été conçus par l’architecte japonais Arata Isuzaki.
La salle qui accueille les momies royales est conçue pour que le visiteur ait l’impression d’être dans une vraie tombe. L’inscription au plafond sera d’ailleurs la même que dans les tombeaux originaux. Le musée ne se contente pas seulement d’exposer les momies, mais présente, derrière chacune d’entre elles, tous les artefacts pertinents, le sarcophage et une empreinte radiographique indiquant l’histoire qui entoure la mort du roi momifié.
Le musée des carrosses des rois, quand les joyaux parlent
Le musée des carrosses des rois d’Egypte est situé près de la mosquée du Sultan Abou El-Ela dans le quartier de Boulaq Abu Al-Ela. Le musée comprend une impressionnante collection d’objets de collection, notamment les carrosses royaux de différentes tailles et types, s’élevant à 40 carrosses royaux qui ont été utilisés dans les cérémonies les plus importantes en Égypte, datant du règne de la famille Mohammad Ali Pacha. Il comprend également des vêtements spéciaux des employés travaillant dans le domaine des véhicules. On y trouve aussi un groupe de peintures à l’huile des rois et des princesses datant de la même époque historique. Ce musée des Carrosses royaux avait été créé après la révolution de juillet 1952. Il s’agissait alors de présenter au public les anciennes écuries royales -initialement aménagées sous le règne du khédive Ismaïl Pacha dans la seconde moitié du XIXe siècle, puis utilisées par les khédives, sultans et rois qui lui ont succédé- et ce qui s’y trouvait.
Le musée a pour pièce maîtresse le grand carrosse tiré par huit chevaux qui fut offert par l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie au khédive Ismaïl à l’occasion de l’inauguration du canal de Suez en 1869. « Le roi Farouk en ordonna la restauration et l’utilisa lors de l’inauguration du Parlement en 1942». C’est également à son bord qu’il prit place avec la reine Narimane, en mai 1951, pour leur mariage. Ledit musée présente 67 voitures royales de 22 types différents, ainsi que des équipements pour les chevaux et les carrosses, des uniformes d’époque, des meubles, des œuvres d’art et des tableaux.
La superficie totale du musée est de 6 175 m² et la surface d’exposition du musée est de 2 700 m², pour un coût total de 63 millions de L.E.
Un nouveau scénario de présentation a été développé visant à illuminer tous les artefacts uniques à travers les 5 salles d’exposition du musée; C’est la salle Antikkhana, qui présentera les véhicules donnés à la famille supérieure à diverses occasions, la salle de réception avec un écran de cinéma et un film documentaire sur l’époque de la famille supérieure est diffusé. De même, la salle Al-Gammaloune (le cortège) représente la rue à l’âge royal et présente les types de véhicules les plus rares, telle que la calèche Al-Alay, qui se distingue par son ornement et sa fabrication minutieuse. Il a été offert par Napoléon III et son épouse, l’impératrice Eugénie, au Khédive Ismail lors de l’ouverture du canal de Suez en 1869. Ainsi que la salle des cérémonies royales, qui comprend quelques carrosses utilisés par les membres de la famille alaouite lors de diverses occasions officielles.
Le Grand musée égyptien, le rêve attendu
C’est le rêve le plus attendu par tous les Égyptiens … l’inauguration du Grand musée égyptien (GME). Sur une superficie de 500.000 mètres carrés- presque 117 feddans- le GME est un bâtiment en grandeur unique, qui se trouve à deux kilomètres du plateau des pyramides de Guizeh.
Il s’agit d’un des plus grands projets nationaux qui constitue un ajout majeur au tourisme culturel égyptien et qui reflète l’ampleur de la coopération sur le plan international. Le musée est considéré comme le plus vaste musée consacré à une seule civilisation: celle de l’Égypte ancienne.
Un bâtiment unique
Les bâtiments du musée sont étalés sur une superficie de 100 mille mètres carrés, dont 45 mille pour l’exposition des pièces ; la superficie restante comprend une bibliothèque spécialisée dans l’égyptologie, un centre de conférence, un centre de recherche, des laboratoires de restauration, un cinéma tridimensionnel, outre des espaces de services, dont des restaurants, des bazars et des parkings.
A l’entrée du musée se trouve un obélisque égyptien sur une superficie de 27.000 mètres carrés. Cet obélisque se trouve en face du musée où se trouve la façade majestueuse du musée, appelé le mur des pyramides. La façade est conçue en forme de triangles superposés. Celle-ci mesure 600 mètres de largeur et 45 mètres de hauteur, et est considérée comme l’entrée réelle du bâtiment.
Le musée se compose de deux grands blocs principaux : le bâtiment du musée qui se trouve à gauche de l’entrée, d’une superficie de près de 92 milles mètres carrés, et le bâtiment des conférences à droite. Ce dernier est d’une superficie de 40 milles mètres carrés. Notons que les deux bâtiments sont liés par le hall d’entrée où se trouve la statue du roi Ramsès, peut-on lire sur présidency.com.
Collections d’or
Le musée renferme une précieuse collection de monuments, à savoir la collection complète du roi légendaire Toutankhamon, composée de plus de 5000 pièces. Cette majestueuse collection doit être exposée en un seul endroit pour la première fois. En plus de l’atrium du musée où se trouve une grande collection de statues en grande taille, tels que la statue imposante des rois Ramsès II et son fils, Mérenptah, Khephren, Mykérinos, Sésostris, Akhenaton et Aménophis III.