Lorsque la marée est basse, Errol Renaud peut voir des plantes sousmarins qui sont au fond de l’océan. Il a une vue depuis sa maison sise sur l’île de Mahé aux Seychelles. Il fait partie des activistes qui ont retardé le projet de construction d’un hôtel. Un projet qui aurait fait perdre aux Seychelles de nombreux hectares de terres. “Il y a beaucoup d’herbiers ici. Les pêcheurs installent leurs pièges à poissons”, explique Renaud, à la BBC. Deux remises en état de terrains près de chez lui ont déjà perturbé les herbiers marins qui servent de barrière à la montée du niveau des océans et aux conditions extrêmes. Cette remise en état s’effectuait auparavant, pendant la mousson. Cela signifie que beaucoup plus de sable arrive d’un côté, et nous constatons que les vagues sont beaucoup plus hautes. “Avec le changement climatique, les choses ont changé”. Errol Renaud vit dans la région depuis plus de deux décennies. Il voit ses terres disparaître à cause de la montée des eaux. Les zones humides côtières – comme les herbiers marins, les mangroves, les marais et les marécages présentent de multiples avantages pour la préservation de l’environnement, affirme la BBC. Au-delà de la lutte contre la montée des eaux, des intempéries causées par le changement climatique, la promotion de la biodiversité, les herbiers marins sont perçus comme l’une des solutions les plus efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique. Une étude publiée par la revue de recherche biologique de la Royal Society indique que les herbiers capturent le carbone 35 fois plus rapide que les forêts tropicales. S’ils ne sont pas perturbés, ils peuvent retenir du carbone pendant des milliers d’années, bien plus longtemps que les plantes terrestres. Ils jouent ainsi le rôle de puits de carbone naturel.