Par Emad Eddine Hussein
Al Shorouk
Quelle est la mission essentielle du dialogue national auquel a appelé le Président Abdel Fattah Al-Sissi le 26 avril dernier et qui a débuté durant la première semaine de juillet et se poursuit encore ? Question posée par Emad Eddine Hussein dans le quotidien Al Shorouk.
L’objectif du dialogue est de fixer les priorités de l’action nationale durant la phase prochaine. Durant la 7ème session close du dialogue, le coordinateur général, Diaa Rachouane, a précisé que le dialogue avait une mission plus grande : celle de bâtir la confiance perdue. Selon Rachouane, un des outils essentiels permettant de bâtir cette confiance est de construire des « ponts » entre les diverses puissances politiques et sociales en Egypte.
Il se peut qu’il n’y ait pas de solutions immédiates à certains problèmes mais le fait de « créer des ponts » serait une introduction pour trouver les solutions aux problèmes les plus compliqués. Selon nombre de citoyens, la solution aux problèmes économiques actuels doit être la priorité au sein des réunions, rencontres, conférences ateliers, activités et forums. Pourtant, ce camp ne se rend pas compte qu’il y a des problèmes qui ne peuvent pas être réglés par une conférence ou une décision même si les intentions sont bonnes. Il s’agit de problèmes chroniques qui exigent de longues périodes pour être réglées.
D’où l’idée des « ponts » qui peuvent accélérer la mise en place des bases pour résoudre les problèmes. Lorsque les partis, les forces politiques et sociales se réunissent et discutent à cœur ouvert, des questions, des crises et des problèmes, tout le monde aboutira à des consensus. En fait, l’absence de communication complique les problèmes et engendre davantage de frustration. (…) J’ai été témoin des « ponts de confiance » en train d’être bâtis calmement durant les séances du dialogue national.
Au début des séances, le climat été plein de suspicion mais petit à petit, des «ponts» ont commencé à se construire malgré les différentes idéologies des participants. Nous avons enfin abouti à une phase où nous pouvons dire que la suspicion a commencé à céder place à la confiance (…) De tels ponts n’ont pas uniquement trait au dialogue national, mais ils peuvent être construits dans divers domaines. Une fois la confiance restaurée à travers le dialogue, la concordance nationale sera renforcée et par suite les rumeurs incessantes reculeront. (…) Cela ne veut pas dire que le dialogue national est la solution magique à tous les problèmes de l’Egypte mais, au moins, il va créer un climat favorable pour discuter des questions nationales de façon ouverte et à travers un partenariat entre les fils de la patrie. Ainsi nous serions sur la bonne voie.




