Par Samir Abdel Ghany
Amin Al-Habbara est un caricaturiste saoudien du gouvernorat d’Al-Ahsa. Il est né le 15 septembre 1986. Al-Habbara est connu comme étant le fondateur et directeur de Cartoon Oasis. Il a remporté 20 prix locaux et internationaux et a commencé sa carrière artistique en 2017. Cependant, il ne cesse de faire des recherches sur l’histoire de la caricature et de rechercher ses figures. Outre de s’informer sur tout ce qui est nouveau et étonnant dans ce monde satirique. Il décide d’écrire un livre sur l’art du portrait caricatural intitulé “Visages de notre planète pour différentes personnalités du monde entier”.






Le livre contient 140 personnages de dessins animés et il m’a demandé d’écrire une introduction au livre pour lui. Quand j’ai regardé les dessins, j’ai trouvé un artiste saoudien se mettant au défi et cherchant son propre monde, avec tout en sincérité et en amour. En effet, je suis l’ami de George Al-Bahgouri, et je suis proche du merveilleux bahreïni Ali Al-Samikh. Je regardais les dessins envoyés et j’ai senti qu’à chaque portrait il m’invite à contempler, connaître et sourire. Il dessine simplement, spontanément et sans affectation. Ses dessins entrent dans le cœur sans demander la permission.
Il a su se débarrasser de toutes les lignes superflues et aussi se débarrasser des maladies de l’autoglorification en affichant le pouvoir du dessin. Il dessine avec un pinceau joyeux et enfantin qui vous saisit et vous met dans un état d’extase et de bonheur. On reconnaît les dessins qui sont très simples, spontanés, dès le premier regard et cela suffit de respecter et d’apprécier son art. Félicitations à ceux qui aiment l’art de portrait caricatural pour ce livre précieux, que je considère comme un repas copieux pour ceux qui aiment l’art du portrait caricatural. Je lui ai envoyé l’introduction et lui ai demandé de réaliser une interview avec lui afin que le public du Progrès Égyptien le connaisse davantage.
A cet égard, l’artiste a dit : “Je suis un artiste qui crée des caricatures parce que j’aime simplifier et déconstruire les événements dans une œuvre qui aborde une problématique précise, mais je suis passionné et j’apprends l’art du portrait caricatural. J’essaie toujours de simplifier les traits. Je me souviens que le premier portrait que j’ai peint était celui de mon bel enfant, Bilqis. Il interagit avec ce personnage pour produire des lignes simples qui ressemblent au personnage. J’adore ces œuvres, j’ai un portrait du physicien Stephen Hawking, c’est une expérience nouvelle pour moi, qui m’éloigne de mon style habituel de portrait”.
Et de renchérir : “Depuis mon enfance, j’ai trouvé le soutien de ma famille, mais maintenant l’espace social familial m’encourage et me soutient pour me développer de plus en plus. Quand j’ai commencé l’art de la caricature, quelqu’un m’a dit : « C’est quoi ces dessins animés que tu dessines ? » Il l’a dit d’une manière sarcastique (car malheureusement il ne connaît ni n’apprécie l’art de la caricature), et voilà ” , j’ai gagné un prix du concours d’intégrité d’une valeur de la moitié du salaire de l’homme qui se moquait des dessins animés que je dessinais. Ce prix avait une saveur spéciale, car c’est mon premier prix lorsque j’étais étudiant à la maîtrise”.
Il a également dit : “Je crois que le dessinateur apprend tous les jours et ne parviendra jamais à maturité, car il est dans une phase d’exploration constante. Un véritable artiste est toujours en voyage à la recherche de la beauté, et ce voyage ne s’arrête qu’à la mort de l’artiste. Louange à Dieu, en Arabie saoudite, avec Vision 2030, les arts fleurissent sous toutes leurs formes. Un organisme indépendant a été créé pour s’occuper des arts visuels. Je crois que l’Arabie saoudite est l’un des meilleurs pays au monde qui honore et célèbre ses créateurs pendant leur vie et après leur mort”.
Pour conclure, il a noté : “Il y a beaucoup d’artistes que j’aime, mais ils sont les plus proches de moi comme les artistes portugais internationaux António Santos et Pedro Silva. Il y a aussi l’incroyable artiste indien Shankar Pamarthy. Sur le plan arabe, je suis émerveillé par la calligraphie de l’artiste bahreïni Ali Al Samikh. Ils sont une école et une référence importante pour quiconque s’intéresse à l’art du portrait caricatural, ou qui veut étudier le pouvoir des lignes dans le dessin de personnages.