Dior, JR ou Black Eyed Peas aux pyramides de Guizeh, Stefano Ricci à Louxor, l’Egypte compte sur une multiplication de ces événements culturels internationaux pour renouveler son image et faire sa promotion.






Des temples de Louxor aux Pyramides de Guizeh, des lieux mythiques de l’Egypte ancienne prêtent leur décor à des concerts, défilés de mode ou expositions, faisant du patrimoine une vitrine pour renouveler l’image du pays et attirer des marques de luxe.
Le samedi 3 décembre, Dior a présenté sa collection homme au pied des Pyramides, aux portes du Caire, lors de son premier défilé en Egypte. En octobre, le temple d’Hatchepsout, à Louxor, dans le sud du pays, avait accueilli le défilé de l’Italien Stefano Ricci. Le PDG de Dior, Pietro Beccari, a expliqué à l’AFP que la maison de haute couture française avait choisi le décor des pyramides parce qu’elles sont beaucoup plus «qu’un simple arrière-plan», puisant dans l’astrologie de l’Egypte ancienne pour cette collection baptisée Celestial.
L’ancien ministre des Antiquités, Zahi Hawas s’est réjoui que la Maison française «Christian Dior» ait célébré son 75e anniversaire au pied des pyramides, rapporte la MENA. Hawas a affirmé que la maison française de haute couture, prêt à porter, de maroquinerie, de lunettes, d’horlogerie, de joaillerie et d’accessoires avait donné des noms égyptiens à certaines de ses pièces conçues exclusivement pour ses 75 ans célébrés en grande pompe en Egypte.
L’archéologue de renommée internationale a mis en vedette le vif intérêt accordé à la civilisation égyptienne, prévoyant une hausse des flux touristiques vers le pays des Pharaons au cours de cette saison. S’ouvrant à la culture moderne grâce à son patrimoine, l’Egypte a aussi attiré le groupe de hip-hop américain Black Eyed Peas, qui a chanté aux Pyramides de Guizeh, tandis que le Français JR y a exposé ses photos. Pour le photographe de mode Mohsen Othman, «de tels événements sont vitaux», car une grande maison comme Dior vient avec un «énorme budget», dont une part va à des talents locaux auxquels elle s’associe pour l’occasion. Iman Eldeeb, dont l’agence a fait défiler le 3 décembre deux mannequins égyptiens, s’est félicitée de cette «étape attendue de longue date pour le monde de la mode en Egypte».