Les requins s’en prenant à des surfeurs ou des baigneurs ont une vue si mauvaise que des scientifiques en ont conclu qu’ils les confondaient probablement avec leurs proies habituelles, les tels que les otaries, selon une étude. «Du point de vue d’un requin blanc, ni le mouvement ni la forme ne permettent une distinction visuelle sans équivoque entre les pinnipèdes et les humains», écrivent les auteurs de l’article paru dans Interface, une revue de la Royal Society. Ils en concluent que leurs travaux «soutiennent la théorie de l’erreur d’identification pour expliquer certaines morsures». Le plus souvent incriminés, les requins blanc, tigre et bouledogue, s’en prennent en majorité à des surfeurs. Si le requin blanc est réputé détecter des sons et odeurs à grande distance, de près on suppose qu’il fait surtout confiance à sa vue pour repérer et viser une proie. Or le système visuel du requin est quasiment insensible à la couleur et a une très mauvaise capacité à distinguer les détails d’une forme. Son pouvoir de résolution, jusqu’à six fois inférieur à celui d’un humain, est encore plus faible chez les jeunes requins blancs, qui représentent le plus grand risque de morsures fatales pour les surfeurs, selon l’étude.