Avec l’entrée en vigueur de la loi du travail n°14 de 2025, l’Égypte franchit une étape décisive vers une société plus juste. Congé maternité allongé, égalité salariale, horaires flexibles et même congé de paternité : autant de mesures qui traduisent, pour la première fois, une volonté claire de concilier production et protection de la famille, en plaçant les droits des femmes au cœur du développement de la nouvelle République.
Aujourd’hui, la justice sociale et l’égalité ne sont plus un luxe. Avec les Congé de maternité payés, les heures d’allaitement et une égalité salariale : de nombreux avantages pour la femme travailleuse consacrés par la nouvelle loi du travail se réalisent.
La nouvelle loi du travail, promulguée par le président de la République et entrée en vigueur le 1er septembre 2025 en vertu de la loi n°14 de l’année 2025, a transformé le slogan de l’autonomisation des femmes et de la protection de la famille en une réalité législative claire et concrète.
Selon Dr. Chérine Abdelhay, directrice générale des affaires de la femme et de l’enfant au ministère du Travail, cette loi a réalisé ce que les femmes réclamaient depuis longtemps : justice et égalité. Ce texte complet reflète l’orientation de l’État vers la construction d’un environnement de travail moderne qui équilibre entre les exigences de la production et la protection de la famille, plaçant l’Égypte parmi les pays qui adoptent les normes internationales les plus récentes en matière de relations de travail.
Protection et réelle autonomisation

La loi a garanti à la femme l’égalité de salaire, conformément à l’article 53 stipulant que « tous les travailleurs, hommes et femmes, ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale ». Cette égalité couvre le salaire de base, les primes, indemnités et avantages en nature. Ce texte a levé toute ambiguïté ou contournement existant dans l’ancienne loi et a établi comme principe que le critère du salaire est la valeur du travail, et non le genre du travailleur. Le Conseil national des salaires accompagne cette disposition en fixant le salaire minimum et les augmentations périodiques de manière à garantir l’équité.
La loi accorde également des privilèges spécifiques à la femme enceinte ou allaitante :
- Congé maternité de 120 jours avec salaire complet, accordé trois fois au cours de la carrière, dont au moins 45 jours après l’accouchement.
- Allègement des charges pendant la grossesse : une heure de repos quotidienne à partir du sixième mois et interdiction d’heures supplémentaires jusqu’à six mois après l’accouchement.
- Deux pauses quotidiennes d’allaitement d’au moins une demi-heure chacune, pendant les deux années suivant l’accouchement, incluses dans le temps de travail sans réduction de salaire.
- Congé parental non payé de deux ans maximum, jusqu’à trois fois pendant la carrière, pour les femmes ayant au moins un an d’ancienneté.
En matière de protection contre le licenciement, Dr. Abdelhay a souligné que la loi interdit le licenciement d’une femme en raison de sa grossesse ou pendant son congé maternité, tout en garantissant son droit à retrouver son poste ou un poste équivalent. De plus, lorsqu’une entreprise compte au moins 100 employées, l’employeur est tenu de créer ou de financer une crèche.
Une victoire pour les femmes
Concernant les nouvelles modalités de travail, la loi a introduit le télétravail et le travail flexiblepour les femmes ayant des enfants en situation de handicap ou de petite taille, illustrant la volonté du législateur de concilier vie familiale et vie professionnelle à l’ère du numérique.
La loi a également instauré pour la première fois en Égypte un congé de paternité : un jour payé à l’occasion de la naissance d’un enfant, reconnaissant ainsi le rôle du père dans le partage des responsabilités et renforçant la culture de la participation familiale.

En comparaison avec la loi n°12 de 2003, la loi n°14 de 2025 se distingue par :
- L’extension du congé maternité de 3 à 4 mois, et la possibilité d’en bénéficier 3 fois au lieu de 2.
- Le renforcement de l’équilibre familial à travers les pauses d’allaitement, le congé parental et l’obligation d’organiser des services de garde.
- L’introduction du congé de paternité, un acquis majeur pour la famille égyptienne.
Ainsi, ce texte n’est pas un simple amendement législatif, mais une vision intégrée qui redéfinit la relation de travail en phase avec les défis contemporains. Il établit un équilibre entre production et humanité, entre les besoins du marché et les droits de la famille, entre l’autonomisation des femmes et la reconnaissance du rôle des pères.
De cette manière, l’Égypte envoie au monde un message clair : justice sociale et égalité effective ne sont plus des luxes, mais les fondements mêmes du progrès et de la construction de la nouvelle république.