Dans un article publié par Al-Marsri Al-Youm, Amina Khaïri indique que la relation des Egyptiens avec les questions environnementales est équivoque. La plupart des gens considèrent l’environnement comme une question de luxe loin des intérêts du «peuple démuni». En d’autres termes, ils jugent que les questions environnementales relèvent des « riches » qui possèdent le luxe et le temps de s’y intéresser. Pourtant, durant des décennies, les efforts de sensibilisation n’ont pas tellement porté leurs fruits pour changer cette idée. Toutefois, depuis des milliers d’années, les Egyptiens optaient pour des pratiques amies de l’environnement ; bio engrais, réutilisation des possessions (synonyme actuel du recyclage) (…) Où sont allées les idées dont on parle depuis des années : réduire l’utilisation de sacs plastiques, recycler les déchets, utiliser les vélos comme moyen de transport, planter des arbres, préserver le Nil contre la pollution. Parler est différent des œuvres. Encourager les gens à se déplacer à vélo n’est pas efficace sans des routes sécurisées pour la circulation des vélos ; sinon il s’agira de réduire la pollution de l’air mais d’augmenter le taux des accidents de la route. Encourager le recyclage sans sensibiliser au tri sélectif est une perte de temps. Dans la majorité des cas, les gens ne respectent pas le tri sélectif. Et même si certains le respectent, l’on est parfois surpris de voir, en fin de journée, la collecte des différents types de déchets, séparés, dans une même poubelle !(…) Il ne faut pas oublier l’initiative des voitures électriques et celle de «Préparetoi au vert». En un mot, les questions environnementales sont absentes de la vie du citoyen égyptien. Ce qui exige un effort, du temps et une continuité (…)