L’Agence spatiale européenne dispose d’une flotte de satellites capables de détecter et d’identifier les navires pollueurs depuis l’espace.
La question du respect des traités internationaux de protection des océans gagne du terrain. Et les progrès technologiques ont permis d’entrevoir des avancées prometteuses pour mettre fin à l’impunité en haute mer. Pour faire respecter les règles, les gendarmes ne sont pas difficiles à trouver : ils sont là-haut, ce sont les drones et les satellites !
L’Agence spatiale européenne (ESA) dispose de la plus grande flotte mondiale de satellites dédiés à l’observation de la Terre. « Nos données peuvent être utilisées pour garantir le respect des traités internationaux », explique Craig Donlon, directeur des systèmes d’observation de la Terre à l’ESA.
« Si un navire vidait ses cuves en mer, nous pourrions le voir depuis l’espace, assure-t-il, car nous pouvons détecter les rejets d’hydrocarbures et les associer avec l’identifiant du navire. »
Parmi les satellites de l’ESA, Sentinel-3 joue un rôle particulièrement crucial dans la surveillance des océans en embarquant plusieurs instruments complémentaires. Il est capable de mesurer avec précision la température de surface des mers, d’analyser leur topographie et d’étudier la couleur des océans, précise Le Point.
Sentinel-1 peut, pour sa part, voir les nappes de pétrole, et Sentinel-2 peut surveiller les algues, cruciales pour les écosystèmes marins. Avec ses altimètres embarqués, Sentinel-6C peut mesurer l’accélération de la hausse du niveau des mers.