L’idée de construire le bâtiment actuel du Musée d’art islamique et de Dar Al-Kottob (la maison des livres) remonte au khédive Ismaïl.
L’histoire a commencé en 1869, sous le règne du khédive Ismaïl lorsque l’archéologue français Auguste Salzmann lui proposa la formation d’un musée pour conserver les monuments historiques arabes. Le khédive chargea alors l’architecte autrichien, Julius Franz, de trouver un local pour réunir les objets artistiques de valeur. Ce dernier installa des pièces d’antiquité dans un bâtiment dans la cour de la mosquée d’Al-Hakim Bi Amr Allah.
En 1880, le khédive Tawfiq fonda le Comité de conservation des monuments arabes, qui avait comme mission, en 1881, de transférer et de conserver ces monuments dans un musée national. Le Musée arabe a donc vu le jour la même année. Jour après jour, les monuments se sont entassés au sein de ce petit bâtiment. Plus tard, l’ingénieur Max Herz, qui a supervisé ce musée en 1892, a catalogué les pièces dont le nombre est passé de 111 en 1881 à 7 000 en 1903. Il a choisi, en 1899, un autre endroit, place Bab Al-Khalq, au centre du Caire, pour bâtir Dar Al-Assar Al-Arabiya, (la maison des antiquités arabes). La construction du bâtiment s’est achevée en 1902, le transfert des antiquités a duré un an, et l’inauguration a eu lieu en décembre 1903 par le khédive Abbas Hélmi II.
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Le bâtiment était divisé entre Al-Kotob Khana (la maison des livres khédiviaux) et la maison des antiquités arabes.
Le premier don d’une collection rare provenait de la mère du khédive Hélmi II. D’autres émirs et rois, également amateurs d’antiquités, ont offert leurs collections, comme l’émir Youssef Kamal et ce, jusqu’au roi Farouq en 1945. Cette collection s’est élargie, surtout avec l’idée d’acheter des monuments de valeur comme les tapis, la céramique, les armes et autres de différents pays du monde. Avec les fouilles à Fustat et en Haute-Egypte, la collection a doublé de volume. En 1945, il y avait plus de 45 000 pièces venant de plusieurs pays du monde, de Chine, d’Iran, de la péninsule arabique et d’Andalousie (Espagne). Le bâtiment a acquis le nom de Musée d’art islamique.