Les vestiges des réalisations architecturales monumentales (temples, pyramides), toujours debout après des millénaires, témoignent de compétences avancées en matière d’architecture et de génie, affirme le site geo.fr. La géométrie semble notamment avoir été utilisée, principalement pour les superficies et les cylindres — c’est ce que les égyptologues ont pu observer dans le papyrus Rhind et le papyrus de Moscou, importantes sources des connaissances actuelles des mathématiques de l’Égypte antique.
Si les maisons traditionnelles étaient créées à l’aide de briques crues et de bois (une denrée rare, si bien qu’il était importé pour le mobilier), les constructions les plus importantes (palais royaux, bâtiments fortifiés, etc.) étaient d’abord édifiées à l’aide de briques de boue cuite au soleil… jusqu’à l’essor de la construction en pierre sous les IIe et IIIe dynasties. Vers 2630 av. J.-C., le roi Djéser, fondateur de l’Ancien Empire, commande à l’architecte Imhotep un tombeau funéraire : il édifie à Saqqarah une pyramide à degrés, premier grand bâtiment en pierre au monde connu à ce jour.
Les pyramides
Viendra ensuite un siècle plus tard la construction pour le roi Khéops de la Grande Pyramide de Guizeh, à la périphérie du Caire, désignée par les historiens classiques comme l’une des sept merveilles du monde antique. Dans son livre II sur l’Égypte, le Grec Hérodote (~480-425 av. J.-C.) estime qu’elle aurait été sortie de terre en vingt ans, et qu’il aurait fallu pour cela 100 000 hommes — un chiffre qui paraît largement surestimé, étant donné que la population de l’Égypte n’aurait pas excédé un million d’habitants à cette époque. Puis deux autres pyramides ont été construites sur le plateau, pour les pharaons Khéphren et Mykérinos (Menkaourê). Des édifices si impressionnants qu’aujourd’hui encore, les spécialistes ne peuvent affirmer avec exactitude comment ils ont été construits : avec quels systèmes de levage pour déplacer les énormes blocs de pierre et quels moyens autres qu’humains, etc. De très nombreuses études scientifiques proposent toutefois des hypothèses.
La Vallée des rois
Les constructions auraient par exemple été installées près du Nil, car les matériaux (pierre calcaire, granit, grès, etc.) étaient (en autres) transportés par voie fluviale. Quant à la main-d’œuvre, que les expertes connaissent davantage, elle était constituée d’artisans et ouvriers hautement qualifiés, réquisitionnés par l’administration pharaonique. Ils vivaient non loin des chantiers, en témoignent les découvertes réalisées sur le campement de Deir el-Médineh (Set Maât her imenty Ouaset, de son nom antique), à quarante minutes à pied de la Vallée des rois. Elles ont permis aux archéologues de donner l’aperçu d’une communauté très organisée, gérée par une autorité centrale forte.
La force humaine
“La seule force de travail dans l’Égypte antique, c’était la force humaine”, résume ainsi l’égyptologue Guillemette Andreu-Lanoë au HuffPost, précisant que les Égyptiens auraient tout de même commencé à s’aider du cheval à partir de 1500 av. J.-C. Et pour s’éclairer à l’intérieur et l’extérieur des pyramides, point d’ampoule… mais des mèches torsadées, trempées dans de l’huile !
Soldats, songez que du haut de ces pyramides, quarante siècles vous contemplent. — formule attribuée à Napoléon Bonaparte (1769-1821) dans Une histoire de Bonaparte (anonyme, publiée en 1803), supposément prononcée avant la bataille des Pyramides du 21 juillet 1798. Un ‘faux’, que celui qui est ensuite devenu empereur a apprécié, et a finalement fait sien.