“C’est spécial d’être ici”. Venu acclamer son équipe qui a remporté le premier match du tournoi contre le Qatar, pays-hôte, l’Equatorien Carlos Alvear ne boude pas son plaisir pour ce Mondial pas comme les autres. Toute la journée, de la Corniche de Doha jusqu’à la ville d’Al Khor où a été joué le match, à 50 kilomètres plus au nord, des dizaines de milliers de supporters, Qataris et Équatoriens mais aussi Argentins et Mexicains coiffés de leurs traditionnels sombreros, ont animé le pays-hôte de leurs couleurs et chansons. Même si, en marquant deux buts rapidement, Enner Valencia a considérablement fait baisser le volume dans le stade (victoire 2-0 de l’Equateur), alors que de nombreux spectateurs ont quitté les tribunes avant le coup de sifflet final, selon l’AFP .
Aux abords de l’enceinte, située en plein désert et dont l’architecture évoque une tente bédouine, des milliers de supporters ont déambulé en famille, maillots aux couleurs du Qatar, de l’Équateur, de l’Angleterre, du pays de Galles ou de la Croatie sur le dos. L’acheminement des supporteurs, par métro puis par bus, dans ce stade, le plus excentré des huit enceintes prévues, a fonctionné de manière fluide, avec un grand nombre de navettes. Même si les forces de sécurité ont parfois pu sembler tendues, sans doute conscientes que c’est là un des enjeux cruciaux de l’organisation dans ce pays minuscule de trois millions d’habitants. “On avance, on avance, on ne s’arrête pas”, exhorte ainsi un policier à l’adresse d’un groupe d’Équatoriens.