Dans l’Égypte ancienne, la religion était pleinement intégrée dans la vie quotidienne du peuple. Les dieux étaient présents à la naissance, tout au long de la vie, lors de la transition de la vie terrestre à la vie éternelle, et continuaient à prendre soin de l’âme dans l’au-delà. Le monde spirituel était toujours présent dans le monde physique et cette compréhension était symbolisée par des images dans l’art, l’architecture, les amulettes, la statuaire et les objets utilisés par la noblesse et le clergé dans l’exercice de leurs fonctions. Parmi les symboles les plus importants, citons : Ânkh / Djed /Sceptre ouas / Chiffres / Scarabée / Tyet (Nœud d’Isis) / Crosse et fléau / Shen / OeilOudjat (Oeil d’Horus) / Sesen / Benben / etc… Dans cette société, les symboles ont pour fonction essentielle de transmettre les valeurs les plus importantes de la culture au peuple : le paysan n’aurait pas été capable de lire la littérature, la poésie ou les hymnes qui racontaient les histoires de ses dieux, de ses rois et de son histoire, mais il pouvait regarder un obélisque ou un relief sur le mur d’un temple et les lire à travers les symboles utilisés.
Préparé par : Soha Gaafar
« Sesh »
Ce signe représente des outils d’écriture égyptiens anciens qui se composent d’un stylo à papyrus, de palettes à deux couleurs et d’un petit récipient lié par une corde. L’un des gâteaux d’encre est pour l’encre rouge et l’autre pour l’encre noire. Ce signe apparaît régulièrement entre les mains des scribes ou sur leurs épaules dans les représentations artistiques. L’exemple le plus célèbre en est les panneaux de bois du noble “Hesyra”, montrés sur l’image.
« Maât »
Utilisé dans les textes égyptiens anciens de plusieurs manières, ce signe représente la plume d’une autruche. Il peut être prononcé comme “Shu” qui signifie “air” et peut être prononcé comme “Maa” exprimant “modération”, ou combiné avec d’autres signes pour exprimer différentes significations.
Le signe a acquis une popularité particulière car il exprime le mot “Maât”, symbole de vérité, de justice et d’ordre dans l’Égypte ancienne. Les anciens Égyptiens personnifiaient Maat sous la forme d’une déesse dépeinte comme une femme avec la plume de Maat sur la tête. Cet exemple est tiré de la cérémonie de la « pesée du cœur » du Papyrus de Khonsou.
« L’œil oudjat »
Présent de manière significative dans la culture pop et l’art, l’un des signes les plus célèbres de l’Égypte ancienne n’est autre que l’œil oudjat. Le signe représente un œil avec une « ligne de larme » et une caractéristique incurvée, censée faire partie du visage d’un faucon, associant ainsi le symbole à la divinité faucon Horus. Sa signification « sécurité et guérison » découle du conflit mythique entre Horus et son rival, la divinité Seth, dans lequel l’un des yeux d’Horus a été arraché, nécessitant un traitement. Le nom Oudjat signifie le « entier ou guéri ». Depuis, il est associé à la médecine et devient un motif commun pour les amulettes placées sur les plaies pour les soigner.
La crosse et le fléau
La crosse et le fléau font partie des symboles les plus célèbres de l’Égypte ancienne, qui symbolisent le pouvoir et la majesté du roi. Ces deux objets étaient associés à Osiris et symbolisaient son règne précoce sur le pays. Les symboles apparaissent au début de la période dynastique, sous le règne du premier roi, Narmer (c. 3150 av. JC), et lient le roi au premier roi mythique d’Égypte, Osiris. La crosse était un outil utilisé par les bergers, tandis que le fléau permettait de garder les chèvres et de récolter un arbuste aromatique appelé labdanum. Osiris étant à l’origine une divinité de l’agriculture et de la fertilité, il était associé à ces deux outils dès la période prédynastique. Ils servaient à rappeler le passé et l’importance de la tradition et, évidemment, à symboliser la légitimité et le pouvoir du roi.