Dans un pays densément peuplé tel que l’Egypte, les systèmes de transport public sont censés jouer un rôle crucial dans l’amélioration de la circulation sur les voies publiques. En tant que carrefour régional et pays à la population croissante, l’Egypte est confrontée à des défis majeurs en matière de congestion routière, d’accidents de route et de pollution. Les solutions innovantes présentées par l’Etat représentent une opportunité essentielle pour optimiser les déplacements, réduire le taux d’accidents et raccourcir les temps de trajet.
Par : Hanaa Khachaba
De nombreuses capitales à travers le monde se tournent vers les systèmes de transport intelligents (STI) pour désencombrer les routes. Les STI combinent diverses technologies de l’information et de la communication, comme les caméras, les systèmes de détection Bluetooth et les méthodes d’analyse avancées des données. Ces systèmes peuvent permettre de rendre le réseau de transport plus sécuritaire et plus efficace.
De nos jours, les nouvelles technologies apportent de nombreux avantages et le secteur des services de transport n’échappe pas à cette règle. Ces nouvelles technologies permettent notamment de développer et d’améliorer le fonctionnement des compagnies de transport, ce qui les rend encore plus performantes et fiables. Les STI et la gestion intelligente du trafic urbain révolutionnent la façon dont les villes abordent la mobilité et les interventions d’urgence, tout en réduisant la congestion des rues. Comment ? Grâce aux capteurs, aux technologies de communication avancées, à l’automatisation, aux réseaux routiers à haut débit et, par-dessus-tout, le taxi volant.
Bouchons, dos d’âne, routes non pavées, pourquoi ne pas penser à monter un peu plus haut ? Vers le ciel peut-être ? Le taxi volant, taxi aérien ou aérotaxi est la solution optimale. Il s’agit d’un aéronef effectuant comme un taxi des vols courts à la demande. Ces taxis servent en général des milieux difficiles d’accès. Mais cette utilisation reste peu répandue, car assez chère et peu utile. Cependant, depuis les années 2000, le taxi volant se transforme de plus en plus avec les projets de taxi drone pour une mobilité plus futuriste et plus pratique en ville avec l’essor de l’Evtol (pour electric vertical take-off and landing). C’est un aéronef à décollage et atterrissage verticaux électrique. Cette technologie est née des avancées majeures de la propulsion électrique (moteurs, batteries, piles à combustible, contrôleurs électroniques) et du besoin croissant de nouveaux véhicules pour la mobilité aérienne urbaine (taxis aériens). Des exemples sont développés par des constructeurs aéronautiques tels que Boeing1, Airbus, Embraer, Honda, Toyota, Hyundai et la NASA.
Il y a de nombreuses années, l’ancien chef des Forces Aériennes égyptiennes, Ibrahim Al-Manna’, avait déclaré que les Forces Aériennes en coopération avec le ministère de l’Aviation civile, avaient en vue de relancer ce projet de taxi volant, au Delta, comme phase préliminaire, suivie du Caire, ensuite il survolera les gouvernorats de la Haute-Egypte. Il a également évoqué l’importance de l’existence de l’ambulance volante et des sapeurs-pompiers volants, étant donné que les routes congestionnées, notamment de la capitale égyptienne, rendent la circulation routière presqu’impossible.
Le taxi aérien : Une valeur ajoutée aux secteurs du tourisme et du transport
Les services de taxi aérien sont considérés comme des solutions modernes dans le monde du transport. De nombreux pays développés et économies émergentes cherchent à promouvoir leur présence et à les soutenir pour qu’elles fassent partie intégrante du système de transport national. Cela aidera à fournir des moyens de transport confortables et rapides aussi bien pour les citoyens que pour les touristes étrangers. L’application de cette idée en Egypte est l’une des solutions proposées pour soutenir le mouvement du tourisme entrant dans le pays, en particulier la catégorie de touristes à dépenses élevées. De plus, cela permettra de fournir des moyens de transport pour les longues distances entre les différentes provinces égyptiennes, en particulier entre les provinces de la Vallée et du Delta d’une part, et les provinces frontalières d’autre part. Cela permettra de réduire le temps de trajet par rapport aux distances équivalentes parcourues par les routes terrestres habituelles.
Facteurs encourageants
L’Egypte, s’étendant sur plus d’un million de kilomètres carrés, se distingue par le grand nombre de sites patrimoniaux et naturels dispersés à travers le pays, allant d’Alexandrie au nord jusqu’à Abou Simbel au sud, et d’Al-Ariche à l’est jusqu’à Marsa Matrouh et l’oasis de Siwa à l’ouest. Cependant, nombre de ces sites touristiques sont décrits comme étant géographiquement éloignés de la vallée du Nil et du Delta, ce qui les prive de la présence de transports rapides et pratiques, réduisant ainsi leurs opportunités d’accès pour le tourisme local et étranger, tels que la ville historique de Al-Qasr dans les oasis Al-Dakhla, et le village archéologique d’Al-Bawitidans les oasis Bahariya, ainsi que 19 réserves naturelles situées dans des zones isolées ou semi-isolées.
En plus de ces endroits éloignés, il y a 40 villes frontalières occidentales et méridionales telles que Matrouh, Assouan et la mer Rouge, en plus des villes des gouvernorats du nord et du sud du Sinaï. Les statistiques à ce sujet indiquent que la population totale de ces gouvernorats, composée à la fois de citoyens des zones rurales et urbaines – à l’exception du gouvernorat d’Assouan – ne dépasse pas 1,78 million de citoyens, ce qui réduit la possibilité d’investissements importants dans le déploiement de réseaux ferroviaires à grande vitesse ou dans la construction d’aéroports avec des pistes pavées et équipées pour les gros avions. Ces facteurs ont poussé le gouvernement égyptien depuis 2007 à envisager de lancer un projet de taxi aérien pour desservir le tourisme dans les gouvernorats de la Vallée et du Delta et faciliter les déplacements dans les gouvernorats éloignés.
La société Smart Aviation, une filiale du ministère de l’Aviation, a acquis et loué nombre de petits avions de 4 à 6 passagers, avec pour objectif de fournir des vols court-courriers entre les aéroports égyptiens, qu’ils soient internationaux ou nationaux, et d’organiser des tours aériennes au-dessus des sites archéologiques et naturels importants.
Des smart taxis en Egypte électrifient nos futurs
Par : Walaa el Assrah
Un grand intérêt de l’Etat pour le développement du processus du transport intelligent considéré comme une artère principale sur laquelle se repose les plans du développement économique. Des efforts sans cesse sont déployés pour développer et moderniser les éléments de ce système, afin de fournir un service distingué aux citoyens.
Des taxis électriques respectueux de l’environnement ont commencé à travailler pour faciliter les transferts vers et à l’intérieur de la Capitale administrative. Les véhicules seront respectueux de l’environnement avec des caméras de surveillance électronique, des appareils GPS et ils seront connectés à la salle de contrôle de la compagnie de transport en commun Super Jet.
La réservation de voiture sera disponible par une application sur le téléphone et le paiement en espèces ou par carte de crédit.
Une hotline de 19157 sera dédiée pour recevoir des plaintes et des suggestions de passagers.
Il est prévu d’exploiter un certain nombre de voitures électriques au sein de la capitale administrative pour servir les citoyens et ceux qui la fréquentent, dont le nombre total atteint 145 voitures électriques qui seront exploitées successivement dans la Capitale administrative.
Afin de fournir un service propre, sûr et confortable aux passagers, le vice du Premier ministre, ministre des Transports et de l’Industrie Kamel El Wazir a souligné que les voitures exploitées sont au plus haut niveau en termes de sécurité des passagers, car elles sont surveillées avec des caméras électroniques de l’intérieur et de l’extérieur. Ces voitures, qui sont exploitées, appartiennent à une entreprise affiliée au ministère des Transports et à la Société de Capital, expliquant que cela va en parallèle avec l’encouragement des entreprises du secteur privé et la maximisation de son rôle dans ce domaine. Afin d’être compétitif et d’offrir les plus hauts niveaux de service, il a ajouté qu’il s’agit du deuxième moyen de transport qui fonctionnera dans la capitale après les bus.
Ces deux moyens de transport seront suivis plus tard par le monorail qui traverserait 8 gares dans la Capitale administrative, ainsi que par la troisième phase du train électrique léger (LRT), qui traverse 7 gares dans la Capitale administrative pour compléter le système de transport prévu pour la capitale avec des moyens de transport intelligents, verts et durables.
Et d’ajouter que ces taxis électriques n’émettent aucun bruit ni émission de gaz d’échappement et est conduit par des conducteurs formés au plus haut niveau pour fournir un service distingué au public de passagers.
Peut-être, le taxi intelligent n’est pas applicable uniquement à la Nouvelle capitale administrative, la cité de la paix Charm El-Cheikh a commencé à utiliser le taxi électrique.
Le général Dr Khaled Fouda, gouverneur du Sud-Sinaï, a salué cette étape importante, soulignant la volonté du gouvernorat de suivre le rythme des développements technologiques et de fournir des services distingués aux citoyens et aux touristes. Dr Inas Samir Hafez, gouverneur adjoint, a déclaré que le système de « taxi intelligent » contribuera de manière significative à améliorer la qualité des services fournis aux passagers et à renforcer la sécurité et la sûreté à Charm El-Cheikh.
Le marché des VE en pleine expansion
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