La fabrication des tapis à Abu Shaara et à Sinbat, on revint à l’authenticité et la technique artisanale de nouage de tapis qui remonte à de longues années. Ailleurs les tapis sont fabriqués de manière traditionnelle, et noués à la main, pour créer un dessin unique, différent, intemporel et élégant, capable de retenir l’attention. La complexité du design amène les noueurs à repousser les limites de leur savoir-faire, pour créer des pièces à l’esthétique incontestable.
Par : Aliaa Abu Al-Ezz
La zone de la roue à eau «Abu Shaara» dans le district d’Ashmoun, dans le gouvernorat de Menoufia, est l’une des zones les plus importantes de l’industrie du tapis tissé à la main en Égypte et l’un des plus importants concurrents des tapis fabriqués à la main dans le monde en termes de qualité.
Le début de la fabrication de tapis faits à la main à Abu Shaara.
“Chaque étape de la production de nos tapis est réalisée à la main.
Le village est célèbre pour son industrie du tapis depuis 1957 et travaille en grande partie dans la fabrication de tapis en soie, qui sont les plus chers au monde », estime Hani Awad, propriétaire d’un atelier de fabrication de tapis à Abu Shaara, ajoutant que les tapis et les moquettes égyptiennes sont destinés à être vendus aux étrangers et à être également exportés.
Il a souligné que les prix des tapis sont déterminés conformément à leur type : la soie est la plus élevée et la plus chère, variant entre 18 000 et 20 000 livres, tandis que le mélange entre la laine et la soie est moins cher.

Il existe d’autres types dont le prix est inférieur à celui des tapis en laine et des tapis en coton.
Le tapis produit par la roue “Abu Shaara” se distingue par sa constance de couleurs, car il peut être lavé à l’eau claire sans avoir recours à des spécialistes du nettoyage de tapis, contrairement aux tapis iraniens, le plus grand concurrent des tapis au monde.
Il se caractérise également par sa durabilité, sa précision et sa beauté de forme.
Hani affirme que, les touristes en Égypte sont les plus larges catégories qui achètent les tapis faits à la main en raison de leur prix élevé, expliquant que de grandes quantités de tapis sont vendues aux marchands de Khan al-Khalili et dans les zones archéologiques en raison de la hausse de la demande, soulignant que le village constitue le premier au niveau de République dans la production de tapis faits à la main.
Il a ajouté que tout le monde travaille dans le village dans la fabrication des tapis, une occasion qui permet de réduire le taux de chômage à Sinbat.
Il explique à cet égard que le salaire par jour d’un ouvrier atteint 150 livres, cette somme est déterminée conformément à la compétence de chaque ouvrier dans ce métier.
De nombreuses femmes du village de Saqia Abu Shaara travaillent dans la fabrication des tapis faits à la main à dans leurs maisons, car cela ne nécessite pas un grand effort, ou un déplacement en dehors du village.
Un autre village est aussi célèbre par ce genre d’artisanat qui le distingue des villages voisins, il s’agit de Sinbat à Gharbia. Cette industrie offre des opportunités d’emploi aux femmes et aux filles du village. Ce projet constitue également un facteur important qui aide les veuves et les femmes divorcées à s’intégrer sur le marché du travail
Les tapis faits à la main à Sinbat sont filés à partir de fils de coton de toutes les tailles requises.
Les étapes de fabrication des tapis artisanaux à Sinbat, l’un des métiers les plus importants qui se caractérise par la précision et la qualité. Ce métier est également considéré comme l’un des patrimoines les plus importants du gouvernorat. La durée de fabrication d’un tapis est d’environ 40 jours de travail continu.
À cet égard, l’une des formatrices de l’usine, Souad Abu Zeid, a déclaré que l’usine contient un certain nombre de métiers à tisser en bois faits à la main sur lesquels travaillent des formateurs professionnels, expliquant que les morceaux de tapis sont produits de plusieurs types et tailles différents, notant qu’ils exportent leurs produits à l’étranger et sont sous contrat avec eux en raison de la grande réputation du village pour la production de tapis faits à la main.
Tandis que Sabri Obaid qui en est le directeur, a indiqué que l’ingénieur responsable de l’atelier imprime le dessin, et après cela nous produisons le tapis identique à l’image et au dessin sur lequel nous travaillons, expliquant que les outils utilisés sont des « métiers à tisser, laines » et tout le filage est réalisé à la main, ce qui indique que la commercialisation de ces travaux est réalisée hors d’Egypte en raison des prix élevés des tapis faits à la main.
Elle a souligné que les tapis faits à la main ont de nombreux modèles et types, et qu’il existe des tapis tissés à partir de fils de coton, en raison de la capacité du coton à absorber l’eau, en plus de la facilité de le laver, de le nettoyer et de le sécher. Les dimensions des tapis fabriqués à partir de ces fils varient, allant d’un petit tapis jusqu’à un grand tapis qui recouvre une pièce ou un endroit.