L’Egypte est un pays riche en ressources naturelles, dont certaines remontent à l’Antiquité, contribuant à son rayonnement économique. Parmi ces richesses, l’or occupe une place centrale, notamment dans le désert oriental et la région d’Assouan, avec des gisements qui continuent d’être exploités aujourd’hui. L’Egypte est un pays doté d’abondantes ressources naturelles, dont certaines sont exploitées depuis l’Antiquité et continuent de soutenir son économie. Parmi ces richesses figure le sable blanc qui peut jouer un rôle crucial dans le développement économique actuel du pays, contribuant à divers secteurs industriels.
Le sable blanc, une richesse à exploiter
Par Ingi Amr

L’Etat cherche à maximiser l’utilisation des richesses minières de l’Egypte et les exploiter pour la localisation des industries des technologies de précision.
Parmi ses ressources figure le sable blanc et le minerai du quartz. Des mécanismes et incitations à l’investissement dans les minerais de “quartz” et du sable blanc, sont adoptés dans le cadre de la mise en œuvre des plans pour maximiser l’utilisation des ressources naturelles du pays. Il s’agit de maximiser la valeur ajoutée de ces matières premières.
L’Egypte possède de grandes réserves de sable siliceux de haute qualité dans deux régions clés : le Désert Oriental précisément au Golfe de Suez à Zaafarana et au Sinaï. Ces deux zones regorgent de réserves qui dépassent les milliards de tonnes.
Le sable siliceux est un matériau polyvalent présent sous sa forme cristalline. C’est un composant essentiel pour diverses applications dont l’industrie du verre et des puces électroniques.






Du sable à la puce
Les puces électroniques sont présentes dans de nombreux objets de la vie moderne : les téléphones mobiles, les consoles de jeux, etc. Mais savez-vous comment on les fabrique ?
Les lingots de silicium monocristallin sont extraits par fusion et raffinage du sable. Les lingots sont purs à presque 100 %. Ils sont découpés en puces très fines qui sont nettoyées, polies et recouvertes d’une couche de dioxyde de silicium.
Une couche supplémentaire d’un produit chimique appelé photorésine est ajoutée sur le dessus des plaquettes de silicium afin d’améliorer la photosensibilité. Des précautions strictes sont prises pour veiller à ce qu’aucune contamination par la poussière ou par d’autres substances étrangères ne se produise pendant ce processus. Une fois les puces de silicium de base prêtes, les circuits électroniques sont gravés dessus.
Le silicium, extrait du sable, purifié, coulé en lingots purs il est livré aux géants de l’industrie électronique sous forme de galettes, les wafers, d’environ 1 millimètre d’épaisseur pour une diamètre de 20 cm.
Sur ces galettes vont être gravées des dizaines, voire des centaines, de puces à la fois. La pièce maîtresse de la fabrication est la lithographie optique, une méthode empruntée à la photographie : les circuits électroniques sont dessinés agrandis sur un masque, sorte de diapositive en quartz ou en fluorine dont l’image est projetée sur une galette de silicium sensibilisée à la lumière. Le wafer est ensuite trempé dans un bain chimique qui révèle (comme en photographie) les zones exposées. Différentes couches sont ensuite déposées pour construire les circuits et les pistes électriques qui apportent et récupèrent les signaux électriques, précise Le Monde.
Les puces sont ensuite testées, puis séparées les unes des autres, et assemblées dans les boîtiers qui viendront prendre place sur les cartes électroniques.
Qu’est-ce ce qu’une puce électronique ?
Une puce électronique est une minuscule plaquette de matériau semi-conducteur dans laquelle est intégré un circuit électronique. Elle contient des millions de composants électroniques microscopiques appelés transistors qui transmettent des signaux de données, précise Amazon.
Les puces électroniques sont fabriquées à partir de silicium, élément chimique courant que l’on trouve dans le sable. Le silicium est un semi-conducteur, ce qui signifie que sa conductivité électrique se situe quelque part entre les métaux, comme le cuivre, et les isolants, comme le verre.
Les principales mines d’or : Localisation et production






L’Égypte recèle environ 270 sites aurifères, dont 120 sites et mines exploités dans l’Antiquité. Ces gisements d’or sont répartis en quatre grands secteurs et l’extraction du précieux métal se fait selon deux méthodes. La première est la méthode traditionnelle, héritée des temps anciens, qui consiste à creuser des mines et à extraire le minerai des roches scintillantes. La seconde, plus moderne, repose sur des études géologiques approfondies pour identifier les gisements dans les couches profondes de la Terre. Cette méthode utilise des machines imposantes pour forer des puits et extraire le minerai d’or brut, mêlé à d’autres minéraux, avant d’entamer le processus de purification pour séparer l’or des impuretés.
Dans cet article, nous explorons les mines d’or les plus importantes d’Égypte, qui regorgent de réserves d’or et de nombreux autres minéraux précieux.
1. La mine de Sukari
Située dans la région montagneuse de Sukari, à 30 kilomètres au sud de Marsa Alam, la mine de Sukari est l’un des plus grands sites aurifères du monde. Découverte en 1995 et mise en exploitation en 2009, elle figure parmi les dix plus importantes mines en termes de réserves et de production. En 2019, environ 15 tonnes d’or et d’argent y ont été extraites, avec des ventes s’élevant à près d’un milliard de dollars, générant une redevance de 3 % pour l’État, selon https://m.akhbarelyom.com.
2. La mine d’Iqat
La mine d’Iqat, dans la région d’Aswan, est le troisième site aurifère majeur en Égypte. En mars 2023, le ministère du Pétrole et des Ressources minérales a annoncé le lancement des essais de production commerciale d’or. Le processus d’extraction à Iqat commence par le transport des roches de la montagne vers des unités de broyage, puis par leur traitement pour en extraire les métaux précieux. Les lingots produits sont ensuite vérifiés et poinçonnés selon les normes locales. D’autres travaux d’exploration sont actuellement en cours pour augmenter les réserves de la mine.
3. La mine de Hammash
Située à 100 kilomètres à l’ouest de Marsa Alam, près de la réserve naturelle de Wadi El-Gemal, la mine de Hammash a produit sa première lingotière expérimentale en 2007. En février 2010, la production atteignait environ 65 kilogrammes d’or.
4. La mine de Wadi Allaqi
À 250 kilomètres au sud-est d’Assouan, la mine de Wadi Allaqi a révélé des quantités économiquement viables d’or dans les zones de Seiga, Umm Shashouba, et Haimour. Les concentrations varient entre 2 et 4 grammes d’or par tonne de roche, confirmant le potentiel de ce site.
5. La mine d’Atoud
Localisée à 55 kilomètres à l’ouest de Marsa Alam, la mine d’Atoud s’étend sur une surface de 9 kilomètres carrés. Elle renferme des veines aurifères avec des réserves estimées à 8 595 tonnes de minerai, avec une teneur moyenne de 12,68 grammes d’or par tonne.
6. La mine de Baramiyah
Située à 105 kilomètres à l’est d’Edfou, la mine de Baramiyah est considérée comme l’une des plus riches mines d’or en Égypte. Le gisement se divise en trois zones principales, dont la plus importante contient 14,8 millions de tonnes de minerai avec une teneur moyenne de 1,07 gramme d’or par tonne, soit environ 16 tonnes d’or. Les deux autres zones présentent respectivement des réserves de 3,5 et 1,5 tonne d’or.
7. La mine d’Abu Marwat
Cette mine se trouve près de la route reliant Safaga à Qena, dans la région de Gebel Abu Marwat. Le gisement contient de l’or, de l’argent, ainsi que des métaux tels que le zinc, le plomb et le cuivre, avec des réserves estimées à 290 000 tonnes de minerai, ayant une teneur en or variant entre 3,8 et 7,7 grammes par tonne.
8. La mine d’Um Ud
Localisée à 55 kilomètres au sud-ouest de Marsa Alam, la mine d’Um Ud renferme des veines de quartz blanc et gris, riches en or. Les réserves de cette mine s’élèvent à environ 15 600 tonnes, avec une teneur de 22,7 grammes d’or par tonne.
9. La région de Halaib et Shalatin
Les montagnes de la région de Halaib et Shalatin, à la frontière sud de l’Égypte, sont riches en or. Le Mont Anbat, par exemple, a permis aux tribus locales d’extraire des veines aurifères pesant jusqu’à 7 kilogrammes, confirmant le potentiel minier de la région.
10. Le Triangle d’Or
Enfin, la région du Triangle d’Or, située entre Safaga et Qosseir dans la province de la mer Rouge, compte 94 sites aurifères, faisant de cette zone un des centres névralgiques de l’exploitation de l’or en Égypte.
L’Égypte continue de jouer un rôle central dans l’industrie aurifère mondiale grâce à la richesse de ses gisements répartis dans tout le pays. L’essor des techniques modernes d’extraction et de prospection devrait permettre à l’Égypte d’augmenter sa production aurifère dans les années à venir, consolidant ainsi sa place parmi les plus grands producteurs d’or au monde.