Sous le regard immuable des pyramides de Guizeh, un nouveau joyau s’élève : le Grand Musée Égyptien (GME), le plus vaste complexe archéologique jamais conçu au monde. C’est ici, aux portes du désert, que le souffle des anciens rois rencontre la lumière du XXIᵉ siècle — une célébration de la mémoire, de la beauté et de la grandeur éternelle d’une civilisation qui n’a jamais cessé de rayonner.
A cette cérémonie grandiose, le Grand Musée Égyptien révèle une collection impressionnante retraçant la genèse de la civilisation égyptienne.
À travers des pièces monumentales, des sculptures délicates et des objets du quotidien, le musée met en lumière la puissance spirituelle, politique et artistique d’un peuple qui voulait parler à l’éternité.

1. La Colonne de la Victoire du Roi Mérenptah : Une parole gravée dans la pierre
Située à l’entrée du grand hall, cette colonne n’est pas un simple monument : c’est un message royal éternel.
Fils de Ramsès II, Mérenptah fit graver sur la pierre son triomphe sur les tribus libyennes et les peuples de la mer.
Dans l’Égypte antique, inscrire un texte sur une colonne revenait à le graver dans le temps, garantissant sa mémoire face à l’oubli.
2. Le plastron doré du défunt Haka-Im-Saef : La magie de la protection éternelle

Avec l’époque tardive apparaît une nouvelle conception de la mort : la magie protectrice.
Les momies étaient parées de filets de perles, de feuilles d’or et de symboles divins pour assurer au défunt une renaissance lumineuse.
Le masque doré, les amulettes et les ailes protectrices rappellent la foi égyptienne en la métamorphose de l’âme.
3. Ramsès II portant l’étendard : Le roi-prêtre

Taillée dans le granit, cette statue de Ramsès II le montre dans une posture solennelle où se confondent puissance royale et autorité religieuse.
Le cobra sacré sur son front symbolise la protection divine, tandis que la pose hiératique affirme la continuité du pouvoir terrestre et céleste.
4. L’obélisque suspendu de Ramsès II : La pierre en lévitation
Installé à l’extérieur du musée, cet obélisque offre une expérience visuelle unique : placé sur une base surélevée, il permet au visiteur d’observer le cartouche royal gravé en dessous — resté invisible pendant plus de 3000 ans.
Une prouesse architecturale contemporaine qui magnifie la grandeur pharaonique.
5.Le scribe Néfer : L’intelligence au service du pouvoir

Le célèbre scribe Néfer, figuré assis en tailleur, les yeux pleins d’attention, incarne la classe intellectuelle de l’Égypte ancienne.
Sculpter un scribe, c’était célébrer la pensée et l’ordre administratif — les fondations de l’État pharaonique.
Le réalisme du visage, la précision du geste et la concentration du regard en font une œuvre majeure de l’Ancien Empire.
6. Le Musée des barques solaire de Khéops : Voyage de l’âme
À côté du bâtiment principal, les barques solaires de Khéops incarnent la croyance dans le voyage éternel de l’âme.
Construites en cèdre du Liban il y a plus de 4600 ans, elles demeurent les plus anciens objets organiques conservés au monde.
7-Bienvenue dans l’« iPad » de l’Égypte ancienne !

Le saviez-vous ? Nos ancêtres égyptiens furent les premiers inventeurs de la tablette !
Vous pouvez admirer la plus ancienne “tablette numérique” de l’histoire : une simple planche de bois datant des XVIIe et XVIIIe dynasties.
Mais ne vous y trompez pas — cet objet n’était pas destiné aux jeux ni au divertissement.
Ces tablettes en bois servaient de cahiers d’exercice, sur lesquels les apprentis scribes s’entraînaient à écrire, compter et copier des textes — contes, lettres, prières et enseignements moraux.
8. La statue d’Amon-Rê et de la déesse Mout : L’union du pouvoir et du divin

Assemblée à partir de 79 fragments retrouvés à différentes époques, cette œuvre colossale illustre l’idée d’unité cosmique.
Amon-Rê et Mout, réunis sur un même trône, symbolisent la force créatrice et la protection après la période troublée d’Akhénaton.
Une œuvre monumentale qui reflète la restauration religieuse du Nouvel Empire.
9. Les soldats de Mesehti : L’armée comme miroir de la civilisation

Ce modèle en bois, découvert dans une tombe d’Assiout, montre un défilé de soldats égyptiens et nubiens.
C’est une leçon d’organisation militaire et d’unité nationale sous le règne de Montouhotep II.
10. Deux statues en bois datant de 6000 ans :
Ces statues précèdent même les pyramides. Elles témoignent des premières formes d’expression du pouvoir dans le Delta.
Recouvertes de plâtre, incrustées de feuilles d’or et dotées d’yeux en lapis-lazuli, elles manifestent un sens artistique déjà raffiné et une maîtrise des matériaux exceptionnels.

11. Amenhotep fils de Hapou : L’architecte du génie royal
Haut fonctionnaire et visionnaire, Amenhotep fils de Hapou fut l’esprit créateur derrière les plus grands monuments du règne d’Amenhotep III.
Des colosses de Memnon aux temples funéraires, il représente la figure du savant bâtisseur, honoré comme un demi-dieu pour son génie.





