Les virus, ces agents infectieux, identifiés aujourd’hui comme « ennemi public n° 1 », semblent aussi pouvoir devenir des alliés contre des pathologies cancéreuses. C’est ce que démontre un groupe de scientifiques américains qui font le point sur les voies de recherche actuelles combinant les thérapies classiques et l’ingénierie génétique. Les virus oncolytiques, littéralement « virus tueur de cellules cancéreuses », sont connus depuis plus d’un siècle grâce à un premier cas, décrit en 1904, d’une patiente atteinte de leucémie myéloïde en rémission après avoir vraisemblablement contracté une grippe. Qu’ils soient mutés ou sauvages, ils ont l’avantage de se répliquer préférentiellement dans les cellules tumorales et de conduire à leur régression par lyse cellulaire et stimulation de la réponse immunitaire tumorale.
Les cellules cancéreuses ont des particularités très spécifiques. Elles produisent beaucoup de nucléotides (pour se reproduire rapidement), elles développent un réseau de vaisseaux sanguins (oxygénation) et ont la capacité de détourner la réponse immunitaire en ne répondant pas à certaines cytokines (interféron de type 1).