Les onze minutes de vol que se sont offertes Jeff Bezos et ses compagnons ont un coût financier et environnemental démesuré.
L’exploitation de l’espace, touristique ou plus industrielle, doit être impérativement régulée, publié dans LeMonde , le 21 juillet 2021.
Au moment où un virus a considérablement compliqué la façon de voyager sur Terre, une poignée d’entrepreneurs richissimes se sont mis en tête de rendre l’espace plus accessible.
Mardi 20 juillet, cinquante-deux ans tout juste après le premier pas de l’homme sur la Lune, le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, s’est envolé avec trois autres passagers dans une fusée conçue par sa société spatiale, Blue Origin, pour se propulser à une centaine de kilomètres d’altitude.
Il y a quelques jours, le Britannique Richard Branson, patron de Virgin Galactic, inaugurait le premier vol touristique suborbital.
D’autres milliardaires sont prêts à utiliser les fusées de SpaceX, la société d’Elon Musk, pour rejoindre la station spatiale internationale, située à 400 kilomètres de la Terre, où un projet d’hôtel est planifié. Certains envisagent même de faire le tour de la Lune.