Réaffirmant son rôle central dans la diplomatie régionale, l’Égypte a accueilli à Charm Al-Cheikh les discussions ayant conduit à un accord de cessez-le-feu à Gaza, salué par la communauté internationale. Par cette initiative, Le Caire confirme son engagement constant en faveur de la paix et de la stabilité au Proche-Orient, tout en poursuivant ses efforts soutenus pour alléger les souffrances du peuple palestinien. Fidèle à sa position de médiateur impartial, l’Égypte continue de déployer tous les moyens diplomatiques et humanitaires nécessaires pour favoriser le dialogue et rétablir la confiance entre les parties.

L’annonce de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, parrainé par l’Égypte, a naturellement suscité un large écho sur la scène internationale. Les Etats-Unis, la France et plusieurs capitales occidentales ont salué le rôle décisif du Caire dans la relance des efforts de désescalade et de réconciliation. D’autres pays européens ont souligné la « sagesse diplomatique » de l’Égypte.
À travers cette médiation réussie, l’Égypte réaffirme sa conviction que la paix durable ne peut être atteinte que par le dialogue et le respect du droit international. En conjuguant action politique, coordination humanitaire et diplomatie de proximité, Le Caire s’impose à nouveau comme un acteur de confiance, œuvrant pour la stabilité et la sécurité régionales.
“L’ONU est prête” à agir
Les Nations-Unies sont en mesure d’apporter une aide immédiate à Gaza. Le directeur exécutif de l’UNOPS, le Bureau de l’ONU pour les services d’appui au projet, assure que l’institution internationale dispose de tous les moyens logistiques et humanitaires pour aider les habitants de l’enclave palestinienne, rapporte euronews.
« L’ONU est prête. C’est le moment d’agir, et l’ONU est prête à agir », insiste Jorge Moreira da Silva, directeur exécutif de l’UNOPS.
Le responsable portugais précise que l’institution dispose de 170 000 tonnes de nourriture, de médicaments et d’aide humanitaire prêts à entrer dans la bande de Gaza.
« Au cours des 30 premiers jours d’un cessez-le-feu, nous pouvons acheminer 100 camions de nourriture par jour. Nous pouvons acheminer, comme nous l’avons fait lors du dernier cessez-le-feu, un million de litres de carburant. Nous pouvons remettre six hôpitaux en état de fonctionner. Nous pouvons améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement de 20 % à 80 % », assure-t-il.
L’UNOPS est aussi en mesure de fournir des tentes et des abris. Pour agir, il manque un élément reconnaît Jorge Moreira da Silva. « Nous avons juste besoin des conditions politiques » pour intervenir.
Dans l’attente d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, l’UNOPS fournit pour le moment du carburant. Cela permet d’assurer un accès à des boulangeries, des hôpitaux, de l’eau, des égouts.
« Sans carburant, nous ne pourrions pas satisfaire les besoins humains fondamentaux », précise le directeur exécutif. Mais l’acheminement du carburant s’effectue dans des conditions difficiles, ajoute-t-il immédiatement.
« Des enfants sautent de joie »

Un souffle d’espoir sur les rives de Gaza
Alors que les dirigeants négociaient les derniers détails de l’accord à Charm Al-Cheikh, les habitants de Gaza eux, ont célébré, à leur manière, la fin des bombardements. Dès les premières heures de l’annonce officielle, des centaines de Palestiniens se sont rassemblés sur les plages du littoral pour marquer l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Dans une atmosphère mêlant soulagement et émotion, des familles entières, drapeaux palestiniens à la main, ont exprimé leur joie après deux années de souffrances et de destructions. Les enfants jouaient au bord de la mer, tandis que les adultes évoquaient l’espoir de voir s’ouvrir une ère de reconstruction et de stabilité.

Des images, relayées sur les réseaux sociaux et par les chaînes d’information arabes, traduisent la profonde aspiration des habitants de Gaza à la paix. Elles rappellent aussi la portée humaine du processus diplomatique mené par l’Égypte : au-delà des négociations, c’est le droit à la vie, à la sécurité et à la dignité qui reprend doucement ses couleurs sur les rives de la Méditerranée.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, Israël et le Hamas sont parvenus à un accord concernant la première phase du plan Trump, visant à ramener la paix à Gaza après deux ans de guerre, depuis le 7 octobre 2023. Le plan de paix comprend 20 points, prévoyant à terme le désarmement du Hamas et un retrait d’Israël du territoire. La première phase, elle, implique un cessez-le-feu et un échange de prisonniers palestiniens contre les otages israéliens détenus par le mouvement palestinien.
Dans les médias, sur les réseaux sociaux et sur le terrain, les réactions à l’annonce de l’accord ne se sont pas faites attendre, ce cessez-le-feu mettant fin à un conflit ayant fait plus de 67 000 morts du côté palestinien.
À Khan Younès, l’une des nombreuses villes de l’enclave meurtries par la guerre, des Palestiniens ont célébré la nouvelle dans les rues.
Sur les réseaux sociaux, des scènes de liesse à travers l’enclave palestinienne ont été partagées en vidéo.
Parmi les vidéos qui circulent le plus sur les réseaux sociaux, on retrouve celle montrant des enfants à Gaza sautillant de joie alors qu’ils attendent l’annonce officielle de la fin de la guerre à Gaza. En septembre dernier, l’ONG internationale Save the Children estimait à plus de 20 000 le nombre d’enfants morts à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
« Profond moment de soulagement »

L’accord conclu de cessez-le-feu à Gaza sous parrainage égyptien a également provoqué une onde de soulagement à travers le monde. De nombreuses capitales ont salué cette avancée diplomatique majeure, soulignant la nécessité d’une mise en œuvre immédiate et complète afin de protéger les civils et d’ouvrir la voie à une paix durable au Proche-Orient.
Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé son appui à l’accord fondé sur la proposition américaine, tout en saluant les efforts conjoints de l’Égypte, du Qatar, de la Turquie et des États-Unis. Il a appelé « toutes les parties à respecter pleinement les termes du cessez-le-feu et à garantir une application sûre et digne », dans la perspective d’une cessation définitive des hostilités.
En Europe, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas, a qualifié l’accord entre Israël et le Hamas de « pas très important vers l’avant », estimant que cette journée « marque un tournant après une guerre dévastatrice ». Elle a félicité l’ensemble des médiateurs, notamment l’Égypte, pour leurs efforts constants, et réaffirmé le soutien de l’Union européenne au processus politique fondé sur la paix et la reconstruction.
Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a également salué « une étape cruciale de la paix », exprimant sa reconnaissance envers les États-Unis, l’Égypte, le Qatar et la Turquie pour leurs efforts diplomatiques. Il a insisté sur la nécessité d’appliquer « sans délai » les clauses de l’accord et d’autoriser « l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire vitale vers Gaza ».
Meloni : Un développement exceptionnel salué

L’Italie a salué l’accord de cessez-le-feu conclu ces dernières heures entre Israël et le mouvement Hamas, un accord négocié à Charm Al-Cheikh et présenté comme une percée majeure dans la désescalade du conflit à Gaza.
La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a qualifié l’accord de “nouvelle exceptionnelle”, exprimant sa reconnaissance envers le président américain Donald Trump pour son rôle dans la médiation. Elle a également tenu à remercier l’Egypte, le Qatar et la Turquie pour leurs efforts jugés déterminants.
“Je tiens à remercier le président Trump pour son engagement constant en faveur de la fin du conflit à Gaza, ainsi que les médiateurs- l’Egypte, le Qatar et la Turquie- pour leurs efforts décisifs qui ont permis d’aboutir à ce résultat positif”, a déclaré Meloni dans un communiqué officiel.
Hors d’Europe, les réactions convergent également. Le Premier ministre canadien, Mark Carney, a adressé ses félicitations au président américain Donald Trump pour « sa direction avisée », et remercié l’Égypte, le Qatar et la Turquie pour « leur travail acharné en faveur de la réussite des négociations ».
En Inde, le Premier ministre Narendra Modi a exprimé l’espoir que « la libération des otages et l’intensification de l’aide humanitaire contribueront à alléger les souffrances des civils et à instaurer une paix durable dans la région ».

Son homologue pakistanais, Shehbaz Sharif, a salué « une opportunité historique pour mettre fin à la tragédie humanitaire à Gaza et jeter les bases d’une paix durable au Moyen-Orient ».
De Canberra à Wellington, les dirigeants d’Australie et de Nouvelle-Zélande ont parlé d’une « étape décisive après plus de deux ans de guerre et de pertes humaines immenses ». Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a qualifié l’annonce du président Trump de « moment charnière dans un conflit qui a coûté tant de vies », tout en exprimant son espoir qu’elle serve de « plateforme pour un avenir de paix et de sécurité pour les générations à venir ».
En Argentine, le président Javier Milei a salué « un accord historique et une contribution exceptionnelle à la paix internationale ».
L’ensemble de ces réactions témoigne d’un consensus rare sur la scène mondiale : le cessez-le-feu à Gaza représente non seulement la fin d’une guerre meurtrière — qui a coûté la vie à plus de 67 000 palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants —, mais aussi une victoire de la diplomatie égyptienne et de la coopération régionale.
L’Espagne se félicite de l’accord Hamas-Israël
Le chancelier allemand, lui, a jugé encourageante l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza et s’est dit « confiant » pour une solution cette semaine. « Les développements en Israël sont encourageants (…) Nous observons bien sûr la situation de très près et restons confiants qu’une solution puisse être trouvée cette semaine », a déclaré Friedrich Merz, lors d’une conférence de presse à Berlin, rapporte le Nouvel Obs.

Pedro Sánchez
En Espagne, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez s’est « félicité » de l’accord Hamas-Israël, ajoutant espérer qu’il « marque le début d’une paix juste et durable ». « Il est maintenant temps de dialoguer, d’aider la population civile et de se tourner vers l’avenir. Avec espoir. Mais aussi avec justice et mémoire. Pour que les atrocités vécues ne se reproduisent jamais », a déclaré sur X Pedro Sánchez.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a remercié hier jeudi le président américain Donald Trump et s’est dit « très satisfait » de l’accord sur un cessez-le-feu à Gaza. « Je suis très satisfait que les négociations entre le Hamas et Israël, tenues à Charm Al-Cheikh et auxquelles la Turquie a également contribué, aient abouti à un cessez-le-feu à Gaza. Je tiens à exprimer ma gratitude, en particulier au président américain Trump, (…) ainsi qu’à nos pays frères, le Qatar et l’Egypte », a affirmé le chef de l’Etat turc sur X.
De son côté, la Chine a dit espérer un cessez-le-feu « permanent » à Gaza après l’accord auquel Israël et le Hamas sont parvenus pour ramener la paix dans le territoire. « La Chine espère qu’un cessez-le-feu permanent et complet sera obtenu au plus vite à Gaza afin d’atténuer dans les faits la crise humanitaire et d’apaiser les tensions régionales », a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « La Chine prône le respect du principe de la gouvernance de la Palestine par les Palestiniens et promeut la mise en œuvre de la solution à deux Etats » a-t-il dit lors d’une conférence de presse régulière.





