Par Abdel Razek Tawfik
Al-Gomhouriya
Le monde est confronté à des défis très durs ayant engendré des répercussions sur les pays et les peuples. Ces derniers sont pris entre le marteau de la pandémie de coronavirus et l’enclume de la crise russo-ukrainienne, précise Abdel Razek Tawfik dans un article publié par le quotidien Al-Gomhouriya.
Il s’agit de conséquences économiques amères causées par le confinement imposé par la pandémie ainsi que par les répercussions de la crise qui a causé une envolée du coût de la production et une montée de l’inflation.
Le prix du baril de pétrole a dépassé les 140 dollars à cause de la crise russo-ukrainienne. Ce qui a ébranlé les budgets des pays, fixés selon un prix de 65 dollars pour le baril. Outre la hausse des prix du blé, provoquée par la crise en cours entre les deux plus grands exportateurs de blé dans le monde. Tous ces incidents brusques ont jeté leur ombre sur les pays qui peinent à surmonter leurs répercussions.
La facture
Tous les pays du monde, les grands et les petits, paient la facture de la pandémie et encore de la crise russo-ukrainienne. Ainsi les peuples doivent être conscients que ce qui se déroule n’est pas pour augmenter les fardeaux sur les gens mais c’est le résultat de facteurs internationaux auxquels tout le monde est confronté et en subit les répercussions. Ainsi les peuples doivent faire face à ces circonstances urgentes avec une prise de conscience et une nouvelle manière d’agir. Il faut changer l’attitude consommatrice, mettre de côté la culture du gaspillage et se contenter des besoins essentiels loin des dépenses non essentielles (…) Il importe également que les marchands aient de la conscience, ne soient pas avides et n’optent par pour le monopole et l’élévation des prix (…) Un contrôle draconien des marchés est indispensable de telle sorte à prendre en considération les conditions actuelles, le droit du citoyen et l’intérêt du marchand. (…)
Le gaspillage
Le citoyen est par ailleurs appelé à changer l’habitude d’acheter plus que ses besoins et l’attitude de stocker les denrées car ceci accentue la crise. Il faut que le citoyen ait le pouvoir de s’abstenir. Si le prix d’un produit flambe, il faut s’abstenir de l’acheter et chercher un substitut. (…) Bien que l’Etat affirme la disponibilité d’un stock en blé, les boulangers ont augmenté le prix de la galette de pain. Ce qui exige une surveillance de la part du ministère de l’Approvisionnement (…) Si l’on change nos habitudes consommatrices nous pourrons économiser et éviter tant de crises. Avec l’équilibre, la rationalisation et la science des priorités, les choses fonctionneront normalement. Et si chaque marchand a la conscience. L’Etat déploie des efforts pour que les citoyens ne sentent aucune crise. Les produits sont disponibles mais la décision est la nôtre pour traverser les crises ; il s’agit de bien agir et de bien penser. J’espère qu’on se débarrasse de cette habitude de stocker sans raison et qu’on opte pour seulement ce dont on a besoin (…) D’autre part, lors des crises et problèmes internationaux, les rumeurs et les mensonges sont multiples. Il faut faire attention et être conscient des tentatives visant à semer la discorde, menées par les ennemis de l’Egypte (…)