Al Hidjrah ou l’Hégire, est l’acte d’abandonner et de céder une chose. L’émigrant est donc celui qui abandonne ce qu’Allah, exalté soit-Il, lui a interdit – conformément à l’honorable Hadith.
Dans ce sens, l’Hégire est libérée de toute contrainte temporelle ou spatiale. Il se peut que chaque musulman soit un émigrant en s’engageant à respecter les ordres d’Allah, exalté soit-Il.
Cependant, l’Hégire prophétique est liée à l’abandon d’un lieu d’origine pour se déplacer à un autre en ayant pour seul objectif d’acquérir la satisfaction d’Allah, exalté soit-Il, malgré le profond attachement qui lie l’homme à sa patrie et son harmonie avec l’environnement naturel et social de celle-ci.
Les immigrants exprimèrent vivement leur nostalgie de la Mecque, notamment dans les premiers temps.
L’Hégire nécessita une capacité d’adaptation au nouveau milieu, à savoir Médine, où le climat était différent de celui de la Mecque ; c’est pour cela d’ailleurs que certains Muhâdjirûn, émigrants, furent atteints de fièvre.
De même, l’économie de Médine reposait sur l’activité agricole contrairement à celle de la Mecque qui s’appuyait sur le commerce. Les immigrants y avaient abandonné leurs fortunes et leurs logements.
Pourtant, l’Hégire était un ordre divin auquel il fallait obéir et endurer les difficultés inhérentes.
C’est Allah, exalté soit-Il, qui a choisi le lieu de l’Hégire, comme cela a été mentionné dans l’honorable Hadith:
“J’ai vu pendant mon sommeil que je quittais la Mecque pour un endroit où se trouvaient des palmiers ; j’ai d’abord imaginé que c’était al Yamâma ou Hadjr, mais en fait c’était “ Yathrib, Médine”.





