Aujourd’hui, chaque année, 200 000 personnes en France reçoivent un diagnostic d’Alzheimer. Mais chez la plupart de ces personnes, le cerveau a commencé à subir des atteintes longtemps – souvent des années – avant que n’apparaissent les premiers symptômes, lit-on sur le site “Cerveau&Psycho”. C’est pourquoi l’enjeu de la recherche consiste à détecter ces changements bien avant que la situation commence à se dégrader, ce qui permettrait de prescrire des traitements le plus tôt possible afin de ralentir l’évolution de la maladie.
Une méthode développée à l’Institut du Cerveau consiste à utiliser l’imagerie cérébrale pour repérer les zones du cerveau d’un patient qui commencent à fonctionner de travers, même s’il ne souffre encore d’aucun trouble de la mémoire. Pour cela, Ninon Burgos utilise l’imagerie cérébrale combinée à des méthodes de calcul de dernière génération, combinées avec l’IA, l’intelligence artificielle.
Dans ce même contexte, des chercheurs de l’Université of California San Francisco, aux Etats-Unis, ont également mis au point une intelligence artificielle (IA) qui, en analysant les dossiers de patients, est capable de prédire l’apparition de cette pathologie jusqu’à sept ans avant les premiers signes, rapporte le site “Fréquence médicale”.
Pour cela, ils ont déterminé des facteurs clé de la maladie d’Alzheimer sur lesquels l’IA peut s’appuyer pour son dépistage. L’hypercholestérolémie (taux élevé de cholestérol dans le sang, NDLR) et l’ostéoporose sont les deux principaux facteurs, en particulier chez les femmes.
Vient ensuite la carence en vitamines D. Une fois l’IA mise au point, les chercheurs l’ont testé sur cinq millions de dossiers médicaux de patients.
Résultat de l’expérience : l’outil a pu dépister le risque de développement de la maladie d’Alzheimer avec une précision de 72 % jusqu’à sept ans à l’avance.