Le Liban s’est doté vendredi d’un nouveau gouvernement après 13 mois d’attente marqués par d’interminables tractations politiques, a rapporté l’AFP. L’annonce a été faite à l’issue d’une rencontre entre le président Michel Aoun et le Premier ministre désigné, Najib Mikati. Saluée à l’étranger, la mise en place d’un nouveau gouvernement était une condition préalable à l’obtention de l’aide internationale dont le Liban a cruellement besoin, mais reste à savoir si cette équipe sera en mesure de mener à bien les réformes demandées et de sauver le pays de la faillite. Nommée par les partis au pouvoir, la nouvelle équipe (24 membres), qui doit tenir sa première réunion lundi à 11H00 (08H00 GMT), comporte plusieurs nouveaux visages et une seule femme. Parmi eux figurent des technocrates comme Firas Abiad, directeur de l’hôpital gouvernemental, Rafic Hariri, fer de lance de la lutte anti-Covid, ou encore Nasser Yassine, professeur et directeur de l’Observatoire des crises à l’Université américaine de Beyrouth. La formation d’un cabinet de spécialistes totalement indépendants du petit monde politique, accusé de corruption, a longtemps été réclamée par la rue ainsi que par certaines puissances étrangères, France en tête, impliquées dans le dossier libanais.
Le président français, Emmanuel Macron, a salué vendredi une “étape indispensable” pour “sortir le pays de la crise profonde dans laquelle il se trouve”. Il a souligné “la nécessité que l’ensemble des responsables politiques se conforment aux engagements qu’ils ont pris de permettre la mise en œuvre des réformes nécessaires pour préparer l’avenir du Liban et permettre à la communauté internationale de lui apporter une aide décisive”.





