Par Yasser Abdallah
La ministre de la Solidarité sociale, Dr Maya Morsi, a participé par visioconférence à une séance de dialogue régionale organisée par la Ligue arabe sous le thème :
« La famine comme arme de guerre – le blocus et l’agression israélienne et leurs répercussions sur les femmes dans la bande de Gaza et les territoires palestiniens occupés ».

La ministre a déclaré : “Nous nous trouvons aujourd’hui, après près de deux années de souffrances humaines à Gaza, face à une catastrophe humanitaire indescriptible, un drame qui constitue une blessure profonde dans la conscience de l’humanité”.
” Nos cœurs sont liés émotionnellement et moralement à chaque mère palestinienne étreignant son enfant par peur, à chaque enfant à qui la guerre a volé l’innocence, et à chaque famille s’accrochant aux vestiges d’une vie détruite par l’occupation et par un conflit qui lègue la douleur de génération en génération”, a insisté Maya Morsi.
Elle a souligné que la protection sociale devient un concept vide de sens lorsque la sécurité physique et matérielle n’existe plus, et que nul ne peut parler de protection si les gens ne sont pas en sécurité dans leurs maisons, leurs écoles, leurs hôpitaux ou leurs refuges.
La ministre a précisé que la famine officiellement déclarée ces derniers mois n’est pas un effet secondaire tragique de la guerre, mais une politique de famine intentionnelle.
On parle de malnutrition aiguë décimant les enfants, d’une génération entière exposée à des dommages physiques et mentaux irréversibles, d’un système de santé totalement effondré, et de plus de 90 % de la population déplacée à l’intérieur de Gaza ou menacée d’un exode forcé, se retrouvant sans abri, sans eau, sans médicaments, sans sécurité.
Les hôpitaux, les écoles et les installations des Nations unies ont été délibérément pris pour cibles, poussant la commission d’enquête de l’ONU à documenter la destruction systématique des services de santé et le blocage des aides vitales conduisant à la famine.
La ministre a réaffirmé la position égyptienne claire, ferme et historique, fondée sur trois lignes rouges : le refus absolu de tout déplacement forcé des Palestiniens hors de leur terre; le rejet total de toute tentative visant à liquider la cause palestinienne au détriment de la sécurité régionale ou des droits du peuple palestinien; la nécessité impérative d’un cessez-le-feu complet et durable à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, avec un accès humanitaire sûr, total et durable sans entraves.
La ministre a rappelé que le Croissant-Rouge égyptien, en coordination avec son homologue palestinien, les organisations internationales, onusiennes et la Ligue arabe, a joué un rôle clé dans l’acheminement de plus de 650 000 tonnes d’aide humanitaire, alimentaire et médicale vers Gaza — la plus grande opération humanitaire de ces trente dernières années.
A la fin de son discours, la ministre a appelé la communauté internationale à se joindre à l’Égypte lors de la Conférence pour la reconstruction de Gaza.





