Malheur à qui, alors, est la proie de l’insomnie : ses pires démons se réveillent, selon Irène Frain, une femme de lettres française, romancière et journaliste. L’insomnie est difficile à définir de façon précise, car il n’existe pas de norme en matière de sommeil. Il s’agit d’un manque ou d’une mauvaise qualité de sommeil qui retentit sur la vie sociale, ainsi que sur les activités physiques et psychiques. L’insomnie se caractérise par de la difficulté à dormir suffisamment, au point où cela entrave les activités de la vie courante en se manifestant par de la somnolence, une moins bonne attention, une irritabilité, etc…
Cependant, on distingue deux types d’insomnie. La première est celle l’insomnie passagère. En cas d’insomnie passagère, les symptômes sont reliés à une situation ponctuelle souvent facilement identifiable telle que une période plus stressante au bureau, un divorce ou autres. Ce type d’insomnie peut néanmoins durer plusieurs semaines. Alors que le 2ème type, l’insomnie chronique, elle se manifeste par une difficulté à dormir d’au moins 3 nuits par semaine, durant au moins 1 mois. Notez que la limite entre ces 2 types d’insomnie n’est pas toujours claire, selon le site Internet Passeport Santé. Une insomnie peut survenir au moment de s’endormir, au milieu de la nuit, au petit matin ou toute la nuit, ce qui est rare. L’anxiété et le stress sont les premières causes d’un mauvais sommeil, ainsi que les facteurs liés à l’environnement comme le bruit. Mais aussi les ronflements, les douleurs, une mauvaise literie, des excès de caféine ou d’alcool. Certains médicaments, tels que les corticoïdes ou certains décongestionnants, de même que le tabac, peuvent être responsables d’insomnie, selon le site Internet Vidal. L’insomnie peut être affecté également par des facteurs alimentaires. Le médecin trouve parfois à l’origine d’une insomnie une consommation excessive de café ou de thé ou bien un régime amaigrissant soutenu par des amphétaminiques, selon Doctissimo. Ce en plus des facteurs toxiques, comme certains médicaments, tel les amphétamines, anorexigènes, antituberculeux, bêtabloquants, théophylline, antidépresseurs, hypnotiques associés à fortes doses, sevrage en hypnotiques chez un sujet dépendant. Certains produits chimiques peuvent également affecter le sommeil comme dissolvants, plastifiants, insecticides, benzine, colorants, vernis, sulfure de carbone, fumées ou matériaux de soudure. L’activité physique et intellectuelle L’exercice physique fait le matin a peu d’effet sur le sommeil. Dans l’après-midi, il le favorise. Juste avant le coucher, il altère le sommeil fonctionnant comme stimulus des systèmes d’éveil. Tout excès en fin de journée de l’activité intellectuelle, stimule l’activité du système d’éveil et induit des difficultés d’endormissement. Une mauvaise hygiène du sommeil, des perturbations de l’environnement ( bruit, chaleur, température trop froide, lit inconfortable…), l’altitude sont d’autres causes d’insomnie fréquentes. L’hygiène du sommeil Il faut élaborer des règles de comportement simple pour faciliter le sommeil. Il est conseillé de pratiquer régulièrement des exercices physiques dans l’après-midi pour favoriser l’endormissement, mais pas le soir. Il faut aussi eviter un excès d’activité intellectuelle en fin de journée qui stimule l’activité du système d’éveil, ainsi d’eviter la consommation excessive de thé et de café et avoir des horaires de lever réguliers. La protection contre le bruit est impérative, tout comme éviter les températures trop élevées ou trop basses et essayer de garder toujours le même environnement et accorder l’heure du coucher au désir de dormir. Lors d’un lever nocturne, manger et pratiquer une activité jusqu’à réapparition du besoin de dormir (télévision, lecture…). Enfin eviter les siestes de longue durée et tardives. Les conséquences Toutefois, il ne faut pas prendre à la legère un trouble de sommeil ou avoir honte de consulter un spécialiste. Il a été prouvé que dormir insuffisamment avait un impact défavorable sur la santé, observable entre autre par une baisse de la vigilance et des fonctions cognitives avec un risque majeur d’accident de la route ou d’accident industriel, une augmentation du risque de développer des maladies métaboliques (obésité, diabète, etc…) et des pathologies cardiovasculaires, une baisse des défenses immunitaires et une accélération du processus de vieillissement. En cas de carence profonde en sommeil, on constate l’apparition de troubles du comportement (irritabilité, agressivité, dépression, usage de stupéfiants…