L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) met en lumière les conséquences néfastes de la hausse mondiale des températures et de la déforestation sur plusieurs espèces d’animaux.
C’est une disparition qui s’est faite silencieusement.
La liste rouge est un vaste inventaire scientifique de la biodiversité qui recense l’état de conservation de plus de 170 000 animaux et végétaux, menacés ou non. Près d’un tiers de ces espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction.
L’UICN , à l’origine de la liste, étudie la situation mondiale de chaque espèce selon des critères précis (taille de la population, aire de répartition, fragmentation du milieu…). Elle les classe ensuite dans l’une de ses neuf catégories, dont «préoccupation mineure», «quasi menacée», «en danger» ou encore «éteinte». Cette liste est actualisée et complétée chaque année.
Phoques
Ainsi de trois espèces de mammifères arctiques : le phoque à capuchon, qui devient donc «en danger» d’extinction, mais aussi le phoque barbu et le phoque Groenland, qui passent de la catégorie «préoccupation mineure» à «quasi menacée». «Ce sont des phoques qui étaient autrefois assez abondants, commente auprès de Vert Florian Kirchner, chargé de programme «Espèces» au sein du comité français de l’UICN.
Oiseaux
Dans sa liste rouge actualisée, l’UICN attire également l’attention sur la situation des populations mondiales d’oiseaux. Ces derniers font partie des groupes d’animaux les mieux étudiés depuis des décennies : la totalité des 11 185 oiseaux connus sont classés dans cet inventaire mondial, indique Vert Eco. On sait de longue date qu’un peu plus d’un millier de ces oiseaux sont menacés d’extinction. L’UICN alerte aujourd’hui sur le déclin bien plus généralisé de leurs populations – soit la diminution du nombre d’individus au sein d’une espèce, sans pour autant que celle-ci ne soit menacée d’extinction.
Près des deux tiers des espèces d’oiseaux connues dans le monde (61%) font ainsi face à une baisse de leurs populations ces dernières années. Si rien n’est fait pour l’enrayer, ce déclin laisse présager une accentuation de la crise d’extinction des espèces.





