Par: Walaa El-Assrah
L’intérêt pour la localisation de l’industrie semble être apparu au cours des derniers mois ou à la suite des crises, conflits et guerres mondiaux qui ont jeté leur ombre ici et là. Mais la vérité, c’est que l’État s’est intéressé très tôt à cette question et s’est tôt mobilisé jusqu’à ce jour où chaque État cherche refuge dans sa localité. Tantôt par le biais d’un environnement législatif et d’incitations et de facilitations fiscales, ou par le biais d’agences gouvernementales qui organisent des expositions et recherchent ceux qui ont besoin d’une opportunité de projet – sans exiger d’âge ni de qualifications.
Le fabricant égyptien a besoin d’un partenaire qui soutient ses forces, tout comme l’industrie égyptienne a besoin d’une entité qui la pousse vers une plus grande qualité et ouvre de plus grandes opportunités à la concurrence mondiale, sans compromettre le caractère local. Dans ce cadre, plus de 1 200 expositions ont été organisées à l’intérieur et à l’extérieur de l’Égypte comme une vitrine promotionnelle réussie pour tout ce qui a un caractère patrimonial et représente une partie authentique du folklore et de la culture populaire égyptienne tout au long de neuf ans.
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Bassel Rahmi, PDG de l’organisme du développement des projets, explique que ces expositions ne sont qu’une partie de la mise en œuvre des directives du président Abdel Fattah Al-Sissi auprès des institutions de l’État et qui s’inscrivent dans le cadre de son souci constant visant à inculquer une culture de l’entrepreneuriat aux jeunes et aux citoyens et de les encourager à développer leurs compétences techniques et administratives.
L’Agence de Développement des moyennes, petites et micro-entreprises, est le fruit des directives continues du Raïs. Il y a une coordination des efforts et coopération entre tous les ministères et ses institutions compétentes pour servir les moyennes, petites et micro-entreprises en vue d’offrir des opportunités d’emploi décent aux citoyens et aux jeunes.En même temps, elle a ouvert des opportunités aux participants au marché étranger et à l’exportation, dont beaucoup ont réussi à établir une présence avec leurs produits dans les pays étrangers.
Peut-être l’une des dernières de ces expositions qui a bénéficié d’un large public d’Égyptiens et d’Arabes est l’exposition «Notre patrimoine»: une initiative présidentielle visant à faire revivre l’artisanat traditionnel et à consolider l’identité égyptienne, est un important forum culturel et économique.
Il a expliqué que l’Agence de développement des entreprises œuvre pour encourager ceux qui hésitent à entrer sur le marché du travail et à devenir professionnels en leur fournissant gratuitement diverses formations et services professionnels, dans le but de les aider à accéder au travail indépendant. Il s’agit dans ce cadre de soutenir les pôles productifs et artisanaux de femmes dans tous les gouvernorats d’Égypte, en particulier dans les villages et hameaux des gouvernorats frontaliers et des gouvernorats de Haute-Égypte, car ce sont les zones qui ont le plus besoin de développement économique.
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L’art de tallis est l’un des métiers artisanaux les plus importants, célèbre dans certaines zones géographiques d’Égypte, en particulier dans le Sinaï, la robe du Sinaï s’en distingue par cet art artisanal. L’opportunité des voyages fréquents de Nana Morsi avec son mari lui a permis de maîtriser cet art comme elle le dit elle-même : “J’ai remarqué la fascination des étrangers pour les tallis ainsi que des Egyptiens. J’ai voulu l’apprendre, et quand on m’a donné l’opportunité de participer aux expositions, j’en ai profité. L’État s’attache au développement du secteur industriel, car c’est une locomotive qui conduit de nombreux secteurs vers la croissance économique, surtout à la lumière de ce que ce secteur contribue dans la localisation des industries et ainsi à l’augmentation des opportunités d’emploi.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie a confirmé que cette stratégie vise à atteindre cinq objectifs fondamentaux d’ici 2026-2027, notamment atteindre un taux de croissance industrielle de 8% et augmenter la part de l’industrie à 20% du produit intérieur brut.
En atteignant un taux de croissance des exportations compris entre 18 et 25% par an et en élargissant la transition vers les industries vertes et l’économie circulaire, afin d’atteindre l’objectif souhaité par l’État égyptien, qui est de réaliser des exportations d’environ 100 milliards de dollars.
Le ministre de l’Industrie Ahmed Samir a expliqué que la stratégie vise à attirer des investissements pour approfondir l’industrie, en ciblant les secteurs industriels prioritaires dans lesquels l’Égypte dispose d’une base manufacturière, d’opportunités et d’avantages compétitifs aux niveaux régional et mondial. Le ministre a souligné que la Stratégie nationale de développement industriel vise également à accroître l’efficacité du fonctionnement des complexes industriels existants et à les orienter vers des industries ciblées pour la substitution des importations, à travers plusieurs mécanismes, notamment en facilitant les procédures, en fournissant les mécanismes et outils de financement nécessaires aux investisseurs sur le marché. Identifier les défis et travailler rapidement à les surmonter avec les autorités compétentes.
Le ministre du Commerce et de l’Industrie a ajouté que la « Plateforme industrielle numérique égyptienne » unifiée pour les services et les licences industrielles a été lancée, qui a vu jusqu’à présent la numérisation de 381 services qui seront fournis par voie électronique, expliquant que la plateforme vise à développer l’industrie en accompagnant les industriels et en répondant à leurs exigences dans toutes les étapes que traverse l’usine, et en améliorant les services rendus au secteur industriel.