La 26ème édition du Symposium international de sculpture d’Assouan tire à sa fin. C’est une édition tout à fait différente car elle ne s’est pas tenue dans ses rendezvous ordinaires à cause de la pandémie de Covid-19. Pour la première fois de l’histoire, son fondateur, le sculpteur et peintre égyptien de renom, Adam Hénein, était absent par son corps mais présent par son âme. Personne ne peut l’oublier. Ici, il contemplait les œuvres sculptées, et làbas il parlait avec les employés. C’est ainsi qu’il était omniprésent lors de la dernière édition. L’artiste Nathan Doss, Commissaire du Symposium, n’a pas trouvé de cadeau à offrir à la mémoire de Hénein dans le cycle consacré à son nom, hormis une statue en pierre de granit (le matériau qu’il aimait). La statue – sur une portion d’obélisque – incarne Adam émergeant du rocher avec un regard tourné vers l’horizon. Et tenant sa main droite, brisant une partie du granit sous sa main avec volonté et défi. Quant au dos de la statue, il a été traité comme un rocher – « la façade d’une montagne » – comme l’appellent les sculpteurs, afin de donner de la force au corps de la statue. Quant à l’idée de la statue, Nathan dit qu’elle lui est venue en arrivant à Assouan. La responsabilité de mon travail consiste uniquement à assurer la direction et la supervision des œuvres des artistes et non à sculpter des statues. Mais le désir de sculpter une statue de l’artiste ingénieux, authentique et intègre qui a rendu l’âme au Caire, m’a toujours obsédé, en guise d’estime et d’appréciation pour cet artiste incomparable. C’est une statue qui peut, à peine, résumer les caractéristiques de ce sculpteur et peintre hors pair. Il est prévu d’exposer la statue au musée à ciel ouvert au milieu des oeuvres des éditions précédentes.