Par: Soha Gaafar

Dans une soirée musicale sans pareil, l’Opéra du Caire, sous la direction du Dr Alaa Abdel Salam, a présenté un spectacle exceptionnel, une véritable nuit à l’âge d’or de la musique arabe. Les membres du groupe Abdel Halim Nouira de musique arabe, dirigés par le Maestro Ahmed Amer, ont produit sur la scène du Grand Théâtre, interprétant une sélection des chansons les plus célèbres et les plus appréciées de la légendaire Fairouz, une chanson profondément chère au cœur du public arabe.Cela est intervenu dans l’optique de célébrer l’anniversaire de la superstar libanaise.Ce concert a réuni un plateau exceptionnel de voix prometteuses et confirmées, parmi lesquelles Mai Hassan, Ajfan, Suzanne Mamdouh, Amira Ahmed, Kenzy et Noha Hafez. Ils ont présenté un recueil de classiques intemporels qui résonnent encore dans la mémoire arabe, tels que « Kifak Enta » (Comment vas-tu ?), « Shayef El Bahr » (Voir la mer), « Sa’alouni El Nas » (On m’a posé des questions), « Andi Thiqa Feek » (J’ai confiance en toi), « Konna Netlaqa » (Nous nous rencontrions autrefois) et « Habaytak Bel Seif » (Je t’ai aimé en été).Ce concert a pour ambition aussi de transporter le public aux débuts glorieux de la carrière de la légendaire Fairouz, dont la voix est l’une des plus pures de la musique arabe. Née en 1935 au Liban sous le nom de Nouhad Wadih Haddad, Fairouz fut découverte à l’âge de quatorze ans par le compositeur Mohammad Fleifel, qui l’inscrivit au Conservatoire national de musique. Ce qui lui permit d’accéder à la célébrité grâce à la radio libanaise.Le tournant le plus marquant de sa carrière fut sans doute sa rencontre avec le compositeur Halim Roumi, captivé par la pureté de sa voix et qui lui offrit le nom de scène de « Fairouz ». Ce fut le début d’une nouvelle ère avec les frères Rahbani, car sa rencontre avec Assi et Mansour Rahbani fut un moment décisif, donnant naissance à une véritable école de chant, de théâtre et de musique. Elle épousa Assi Rahbani et, avec lui et Mansour, elle entreprit des tournées mondiales qui consacrèrent son statut d’icône arabe intemporelle.Fairouz a interprété des centaines d’œuvres qui font désormais partie intégrante de la culture arabe, et sa carrière a été couronnée de nombreuses récompenses prestigieuses, dont l’Ordre du Mérite en 1963, la Médaille d’or en Jordanie en 1975 et la Légion d’honneur française en 2020.