Par: Alia Abou El-Ezz
Le Nil, source de vie et pilier de la civilisation égyptienne depuis des millénaires, demeure au cœur des priorités de l’État égyptien. Face aux défis environnementaux et aux empiètements menaçant son cours, le gouvernement intensifie ses efforts pour protéger, aménager et moderniser la gestion du fleuve.
Dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement égyptien pour préserver le Nil, et garantir la sécurité hydrique, l’Égypte inciste sur sa volonté de protéger son fleuve sacré, patrimoine naturel et symbole éternel de sa civilisation.
Le Dr Hani Sweilem a présidé une réunion de suivi consacrée aux mesures d’aménagement des rives du Nil dans les différents gouvernorats. Au cours de cette rencontre, plusieurs modèles de passerelles élaborés par le ministère ont été examinés afin d’assurer la préservation du secteur hydrographique du fleuve tout en respectant les normes légales et environnementales applicables aux zones sensibles et réglementées.
Le ministre a rappelé que toute atteinte au cours du Nil compromet sa capacité à acheminer l’eau nécessaire aux différents besoins du pays. C’est pourquoi le ministère agit avec fermeté pour éliminer toute forme de violation et préserver la continuité du fleuve.
Des projets d’aménagement en cours dans plusieurs gouvernorats
De nombreux projets de protection et d’entretien sont actuellement mis en œuvre à savoir:
À Qena, les travaux d’entretien de la corniche du Nil à Dishna, sur 370 mètres, ont été achevés.
À Assouan, la protection des berges dans les villages d’Al-Raqaba, Al-Tunab et Al-Radisiya (400 mètres) est terminée.
Aussi d’autres projets sont en cours à Nag Hammadi et Dendera (265 mètres), ainsi qu’à Sohag, dans les zones d’Al-Qizan, Girga et Al-Kawla, sur une longueur totale de 1 900 mètres.
Le ministre a insisté sur la nécessité de soumettre tout projet local à une étude approfondie avant son lancement, afin d’assurer la conformité avec les normes environnementales et légales.
Numérisation et suivi topographique du Nil
Dans le cadre de la transformation numérique, le Secteur du développement et de la protection du Nil travaille en coordination avec l’Autorité géographique générale égyptienne pour réaliser un levé topographique complet du fleuve dans les seize gouvernorats traversés par le Nil.
Un projet novateur intitulé « Production de cartes topographiques numériques modernes du Nil » est en cours. Réalisé en collaboration avec l’Institut de recherche sur le Nil, ce projet vise à améliorer la surveillance du fleuve et à renforcer la gestion durable de ses ressources.
Par ailleurs, le ministre Sweilem a demandé une coordination renforcée entre les différents secteurs pour tirer pleinement profit du système numérique de détection des variables spatiales, permettant d’identifier rapidement toute infraction sur les voies navigables.
Un circulaire du ministère pour intensifier la surveillance
Le ministère du Développement local a publié la circulaire officielle n° 270 de 2025, adressée à plusieurs gouvernorats, dont Le Caire, Gizeh, Qena, Assiout, Minya et Damiette. Cette circulaire ordonne le renforcement des patrouilles et de la surveillance du Nil, de ses bras et canaux, afin de prévenir tout empiètement, remblayage ou obstruction de l’écoulement de l’eau.
Les autorités locales sont appelées à avertir et à sanctionner les contrevenants, tout en procédant à la suppression immédiate des constructions illégales sur les rives du Nil, notamment dans les branches de Rashid et de Damiette.
Des résultats concrets dans la lutte contre les empiètements
Depuis 2015, la campagne nationale « Sauver le Nil » a permis la suppression de 87 000 empiètements sur le cours du fleuve.
La 25e vague de suppression, récemment achevée, a abouti à l’élimination de 265 violations, couvrant une superficie totale de 55 000 mètres carrés.