Le président français Emmanuel Macron a participé hier jeudi à Libreville avec plusieurs chefs d’Etats d’Afrique centrale à un sommet consacré à la protection des forêts tropicales, au commencement d’une tournée de quatre jours dans la région, selon l’AFP. M. Macron est arrivé mercredi soir dans la capitale du Gabon et a été reçu au palais présidentiel par son homologue Ali Bongo Ondimba. Ce sommet, baptisé One For Summit, et co-organisé par les deux pays, est destiné à trouver des “solutions concrètes” pour la conservation des forêts, la protection du climat et des espèces dans un contexte de dérèglement climatique, mais “n’aura pas pour objectif de faire adopter de nouvelles déclarations politiques”, ont souligné par avance les organisateurs. Ils précisent qu’il aura surtout vocation à mettre en application les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat (2015) et la COP15 de Montréal sur la biodiversité (2022). Le chef de l’Etat français devait se rendre dans la matinée au parc de l’Arboretum Raponda Walker, l’une des aires protégées du littoral gabonais au nord de Libreville, avant de rejoindre le palais présidentiel pour des rencontres avec des scientifiques, des ONG et des acteurs du secteurs privés dans l’après-midi. D’autres chefs d’Etats dont Denis Sassou-Nguesso (CongoBrazzaville), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad) ou encore Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale) ont fait aussi le déplacement. Les présidents français et gabonais ont conclu le sommet par deux discours en fin de journée. Le One Forest Summit a commencé dès mercredi avec des échanges entre ministres, société civile et experts sur plusieurs thématiques (gestion durable des forêts, biodiversité, financements). Toutefois la venue d’Emmanuel Macron a été décriée par une partie de l’opposition politique et de la société civile gabonaises, l’accusant de venir “adouber” Ali Bongo, élu dans des conditions controversées en 2016 et probable candidat à sa réélection cette année.