E mmanuel Macron a présenté hier jeudi ses priorités pour la présidence française du Conseil de l’Union européenne qui, en démarrant le 1er janvier, vient percuter de plein fouet la campagne pour la présidentielle en France, selon l’AFP. Lors d’une conférence de presse, prévue à l’Elysée, le chef de l’Etat avait prévu de se concentrer sur l’Europe. Mais les journalistes devaient saisir cette rare occasion de l’interroger sur les questions politiques, et notamment sur sa candidature non encore confirmée à la présidentielle d’avril 2022. “La campagne viendra en temps et en heure”, ne cesse pourtant de marteler Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, en défendant un chef de l’Etat “au travail” jusqu’à la fin du quinquennat.Avant de répondre aux questions, Emmanuel Macron a expliqué pourquoi il accordait tant d’importance à cette présidence semestrielle tournante des 27, la 13e exercée par la France depuis les années 1950 et la première depuis 2008.Depuis son élection en 2017, célébrée au son de l’hymne de l’UE, le président s’est posé en chef de file des pro-Européens face aux “nationalistes” et “populistes”, et a vanté les avancées obtenues à 27, comme le plan de relance post Covid 19 de 750 milliards d’euros adoptés en 2020.“C’est l’identité d’Emmanuel Macron que personne, à droite comme à gauche, ne peut lui contester, et qu’il va porter jusqu’aux élections”, a affirmé un membre de son entourage. Le chef de l’Etat a annoncé lundi que les priorités de la présidence française, dite PFUE, tournaient autour de trois axes : “relance, puissance et appartenance”. La relance économique est “nécessaire” en “réponse à la crise” du Covid-19, a-t-il détaillé, avant de défendre le besoin de renforcer la puissance de l’UE en la rendant plus autonome, notamment militairement. Pour lui, “la souveraineté européenne renforce la souveraineté de la France”, qui est mieux armée pour défendre ses intérêts dans le monde avec ses 26 partenaires que toute seule.