Les socialistes au pouvoir en Espagne n’accepteront “jamais” de référendum d’autodétermination en Catalogne, une revendication centrale des séparatistes catalans avec qui Madrid doit reprendre en septembre ses négociations, a martelé hier mercredi le Premier ministre Pedro Sanchez, rapporte l’AFP. “Il n’y aura pas de référendum d’autodétermination”, a déclaré M. Sanchez à la Chambre des députés en assurant que le Parti socialiste, dont il est le secrétaire général, “n’acceptera jamais ce type de dérive”.
Pour qu’un référendum d’autodétermination puisse être organisé, il faudrait que “ceux qui le défendent parviennent à convaincre les 35/ de cette Chambre pour que l’article 2 de la Constitution espagnole puisse être modifié.
Et qu’ensuite les Espagnols et les Espagnoles ratifient cette modification à travers un référendum”, a-t-il souligné.
Une telle réforme de la Constitution est impossible car les trois premières forces politiques à la Chambre (socialistes, conservateurs du Parti Populaire et extrême droite de Vox) y sont opposées.
Ces déclarations de Pedro Sanchez interviennent au lendemain de sa première rencontre officielle avec le nouveau président régional catalan, l’indépendantiste modéré Pere Aragonès.
Ce dernier a annoncé à l’issue de cette rencontre que le dialogue entre Madrid et les séparatistes catalans, destiné à trouver une issue à la crise en Catalogne, reprendrait durant la troisième semaine de septembre.
Les indépendantistes ont pour revendication principale la tenue d’un référendum d’autodétermination dans cette riche région du nord-est de l’Espagne peuplée de 7,8 millions d’habitants.