Le Covid-19 recule drastique-ment dans de nombreux pays. L’Europe rouvre ses frontières aux Américains.
Mais les Etats-Unis restent eux barricadés et refusent de donner le moindre calendrier sur une éventuelle levée des interdictions d’entrée, en vigueur souvent depuis 15 mois, d’après l’AFP.“Nous sommes impatients de voir les voyages transatlantiques repren-dre dès que la science le permettra”, mais “je ne suis pas en mesure de préciser un délai car cela dépendra en grande partie de l’évolution épi-démiologique” et des “variants”: a dit avant-hier lundi, interrogé par l’AFP, le porte-parole de la diplomatie améri-caine Ned Price.
Le discours de Washington n’a donc pas changé après la tournée eu-ropéenne du président Joe Biden.
Et son gouvernement a confirmé qu’il n’était pas pressé d’autoriser la reprise des allées et venues en recon-duisant, jusqu’au 21 juillet au moins, la fermeture de ses frontières ter-restres avec le Canada et le Mexique, comme il le fait chaque mois depuis le début de la pandémie.
Outre ces restrictions avec les pays voisins, les voyageurs en provenance de l’espace Schengen, du Royaume-Uni et d’Irlande ne peuvent pas entrer aux Etats-Unis depuis mars 2020 — un “travel ban” également en vigueur, depuis des dates différentes, pour l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Iran.Or, à la faveur du déclin spectacu-laire des cas de Covid et des progrès de la vaccination, les pays de l’Union européenne ont décidé de rouvrir leurs propres frontières aux Américains, à condition qu’ils soient vaccinés ou présentent un test négatif.
“J’espère que nous trouverons une solution similaire dans un esprit de réciprocité pour les voyageurs d’Allemagne et de l’UE vers les Etats-Unis”, a tweeté l’ambassadrice alle-mande à Washington, Emily Haber.En réalité, cette réciprocité, les Eu-ropéens la réclament sans toutefois l’exiger.De source diplomatique europée-nne, on reconnaît que les Vingt-Sept ont renoncé à en faire une condition à leur propre réouverture sous la pres-sion des pays dont l’économie dépend le plus des touristes américains, com-me la Grèce, l’Italie, l’Espagne mais aussi la France.
Faute d’un véritable rapport de force, Washington reste donc vague, d’autant que le tourisme local semble suppléer, pour l’instant, l’absence des Européens.