Poussés dehors par la junte malienne, la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali après neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris, conduisant les autres acteurs étrangers présents dans le pays à s’interroger ouvertement sur leur engagement.
Paris et ses partenaires souhaitent toutefois “rester engagés dans la région” sahélienne et “étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest”, où les jihadistes menacent de se disséminer, selon une déclaration conjointe signée par 25 pays européens, africains et le Canada. “En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes” issues de deux coups d’Etats successifs, la France et les Etats européens membres du groupement de forces spéciales Takuba “ont décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires”, soulignent-ils.